La littérature latine a un commencement absolu puisqu'on peut dater son apparition à une œuvre datée de 240 av. J.-C. (on ignore toutefois son titre et il n'est pas certain que ce que nous qualifions de littérature latine soit ce que les Romains appelaient, eux, littérature latine).
En 240 av. J.-C., Rome sort victorieuse de la première d'une série de trois guerres, les Guerres Puniques. Cette première guerre dura de 264 à 241 av. J.-C. et opposa Rome et la civilisation carthaginoise (« poenii » signifie les Carthaginois ») en Sicile et en Tunisie. Bien que la guerre se soit terminée en 241 av. J.-C., il faut du temps à Rome pour se remettre des combats. En 240, le Sénat vote l'organisation d'une cérémonie officielle en l'honneur de la victoire de Rome : il y a une représentation théâtrale pendant laquelle quelque chose est joué (on ne sait pas comment : soit un texte était récité, soit la pièce faisait intervenir deux ou trois acteurs). C'est une cérémonie solennelle, associée à des remerciements aux Dieux et associée à une œuvre littéraire.
[...] Il y a un plaisir qui naît de la lutte guerrière Lucain et la Pharsale La Pharsale retrace le début de la guerre civile que se livrèrent Jules César et Pompée entre 49 et 45 av. J.-C. qui se termine par la victoire des armées de César sur le champ de la Pharsale en Grèce. Pompée s'enfuit ensuite en Égypte où il va être mis à mort. César, arrivant trop tard, pleure la mort de Pompée, mais rencontre Cléopâtre. Lucain écrit dans les années 50-60 apr. J.-C. : un siècle s'est écoulé depuis que la guerre civile opposant César et Pompée a eu lieu. [...]
[...] Sur son lit de mort, il demande à ses amis et exécuteurs testamentaires de détruire l'Eneide : elle est de son point de vue inachevé et imparfait. Auguste s'y oppose et publie tout de même l'Eneide. c. Influence et postérité de l'Eneide : C'est une œuvre qui a eu une influence immense sur la littérature européenne, que c'est dans l'Antiquité ou au Moyen-âge, où l'on ne cesse de réécrire l'Eneide sous différentes formes, comme le Roman d'Eneas (vers 1160) ou le supplément à l'Eneide écrit en 1428 par Maffeo Vegio comme une continuation à l'Eneide. [...]
[...] C'est une œuvre de lendemain de guerre et non pas triomphante. Elle débute par la guerre de Troie et s'achève sur la guerre que doit mener Enée en Italie pour remporter la main de la jeune fille à laquelle il prétend. Tout au long de l'œuvre, les images des horreurs de la guerre sont extrêmement présentes. Virgile, s'inspirant d'Homère, fait le récit des épreuves du Troyen Enée (déjà présent dans l'Iliade où il rencontre Achille fou de rage), ancêtre mythique du peuple romain, fils d'Anchise et la déesse Vénus (il est donc mi-homme, mi-dieu), depuis la prise de Troie jusqu'à son installation dans le Latium, en Hespérie. [...]
[...] Le mythe de l'âge d'or est un imaginaire de l'évasion. Il symbolise un bonheur révolu, un passé meilleur, prospère et où les contraintes inhérentes à la vie (travailler, vieillir . ) sont abolies. II. Écriture poétique de la guerre A lire les historiens, il y a autant de défaites retentissantes à Rome qu'ailleurs. Ce qui est spécifique à Rome, c'est qu'elle a une grande capacité à se remettre de ses défaites. Deux épopées majeures sur la guerre sont produites à Rome : Virgile compose l'Eneide entre 29 et 19 av. [...]
[...] Le roman latin 1. Pétrone et le Satyricon : contexte Pétrone est né en 27 apr. J.-C. à Massalia (il est contemporain de Lucain). Il fait partie de la cour de Néron, empereur romain qui règne de 54 à 68. C'est à lui qu'on attribue un texte qu'on qualifie souvent de roman satirique latin, le Satyricon, même si plusieurs controverses ont éclaté réfutant le fait que Pétrone en est bien l'auteur. Dans la deuxième moitié du premier siècle apr. J.-C., on considère ce roman comme l'un des premiers de la littérature mondiale. [...]
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