Dans l'Antiquité et au Moyen-âge, son usage est réservé aux vies de saints ou de héros. L'écriture biographique rencontre le mythe. En effet, ce genre littéraire se consacre aux actions de personnes considérées comme mémorables. Aussi la référence mythique est-elle utile pour fonder le caractère exemplaire de l'individu appelé à s'immortaliser dans le récit de sa vie (...)
[...] Les Vies parallèles de Plutarque (début du IIe siècle après constituent depuis la Renaissance un remarquable vivier pour les dramaturges (Shakespeare, Corneille, Racine entre beaucoup d'autres). De même, les hagiographies médiévales reprennent des éléments mythiques, pour faire des vies de saints un nouvel héroïsme fondateur de la Chrétienté (La légende dorée de Jacques de Voragine au XIII° siècle, l'exemple de Saint Julien l'hospitalier). A partir de la Renaissance apparaissent les mémoires, qui sont des textes autobiographiques tournés vers le monde, la vie publique. [...]
[...] La forme des Mémoires est particulièrement en vogue à partir du xvie siècle. Les Mémoires sont presque toujours le fait de ceux qui ont pris une part active à l'histoire publique : Retz, La Rochefoucauld, Saint-Simon. Le mémorialiste n'a pas à justifier la vérité de sa parole. Il fonctionne dans les codes et dans les interstices d'un discours historique qu'il fabrique et rectifie. Il écrit souvent pour révéler ce que les autres acteurs du drame ont dissimulé. [...]
[...] Les sources historiques du genre biographique A. Dans l'Antiquité et au Moyen-âge B. A partir de la Renaissance Analyse INTRODUCTION : On constate le succès éditorial des œuvres appartenant au champ biographique et qui fleurissent depuis plusieurs années maintenant sur les rayons des librairies : documents et reportages, témoignages de journalistes, biographies de personnalités constituent un secteur littéraire en progression permanente. Aujourd'hui, chacun parle de soi et l'on semble bien loin du temps où Pascal proclamait que le moi était haïssable [Pensées, 455] (formule de moraliste, qui estime que le moi est injuste tyrannique qu'il se fait centre du tout Loin du texte, près des réalités, Paul Valéry commente : Le moi est haïssable mais c'est celui des autres. [...]
[...] L'écriture biographique rencontre le mythe. En effet, ce genre littéraire se consacre aux actions de personnes considérées comme mémorables. Aussi la référence mythique est-elle utile pour fonder le caractère exemplaire de l'individu appelé à s'immortaliser dans le récit de sa vie. De plus, biographie et autobiographie sont des récits d'origine : ils font revivre une réalité première de la personne, le temps de ses commencements, pour paraphraser la formule de Mircea Eliade. Ils racontent comment quelqu'un a commencé à être, comment il s'est produit. [...]
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