La littérature dénonce et critique les abus politiques et les aberrations sociales. En effet, Zola en mettant en cause l'antisémitisme du gouvernement français de l'époque envers le capitaine Dreyfus exerce son pouvoir d'écrivain. Ce même auteur a dénoncé la condition des classes pauvres, comme dans L'Assommoir en montrant le fléau de l'alcoolisme qui décime la classe ouvrière. L'influence d'autres écrits engagés - des romans comme certains de Stendhal, des poésies de Victor Hugo ou de Louis d'Aragon, la nouvelle d'Eugène Ionesco, Rhinocéros - sur la population est indéniable et forme un contre pouvoir (...)
[...] Les deux écrivains opposent leur pensée et leur conception de la poésie et la littérature en général. La forme littéraire et le propos, le fond peuvent s'accommoder différemment selon les auteurs, la poésie n'est qu'un exemple de forme littéraire qui porte à discussion. L'adéquation entre le fond et la forme est un questionnement permanent qui amène beaucoup de réflexion. Malgré d'évidentes limites dues à la nature propre de la littérature, comme sa mission première d'esthétique, celle-ci a un réel rôle à jouer dans l'Histoire sociale et politique. [...]
[...] La littérature a-t-elle pour mission de s'impliquer dans les discussions politiques ou sociales de son temps ? Ne risque-t-elle pas de se dévoyer ? La littérature a pour devoir de servir les droits et libertés politiques et sociales du plus grand nombre cependant elle ne cherche pas premièrement l'utilité, ce qui peut amener à des confusions. Cette réflexion conduit à s'interroger sur la mission de la littérature ; en adéquation avec la forme ? La littérature dénonce et critique les abus politiques et les aberrations sociales. [...]
[...] Et c'est à cette seule condition qu'un lecteur peut apprécier la lecture sans risquer une lecture en forme de contre sens. Un lecteur non- avisé de Fable ou histoire Les Châtiments, Livre III de Victor Hugo peut passer à travers le sens très engagé de ce texte alors que l'auteur attaque avec virulence l'empereur de l'époque, Napoléon III. Ce recueil satirique n'attaque pas en nommant directement son adversaire ce qui peut constituer pour les générations suivantes une lisibilité difficile et donc une perte de sens. [...]
[...] L'écrivain a un devoir d'engagement politique et social. Sartre, défini comme un intellectuel engagé, pensait que le philosophe doit prendre part à l'histoire. Pour lui, l'engagement n'est pas un choix, pas une décision volontaire mais une obligation préexistante, je suis jeté au monde Nous sommes embarqués disait Pascal. Sartre détermine que l'écrivain est responsable de son temps : Je tiens Flaubert et Goncourt pour responsables de la répression qui suivit la Commune parce qu'ils n'ont pas écrit une ligne pour l'empêcher Ainsi, il s'en prend à Flaubert connu pour avoir passé son temps à rechercher une forme parfaite et vivant isolé du monde. [...]
[...] Un lecteur averti de Fables ou histoire Les Châtiments de Victor Hugo ne peut pas lire ce texte sans imaginer la peau de tigre sur les épaules de Napoléon III ; il en est de même dans la fable de La Fontaine, La cour du lion Fables, Livre VII, il ne paraît pas imaginable de ne pas faire la relation entre sa Majesté Lionne et le monarque de son époque (en l'occurrence Louis XIV). La notion de lecteur averti peut être problématique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture