La littérature engagée

Thèmes abordés

Implication, l'affaire Dreyfus, thèses fascistes, pseudonyme, André Malraux

Résumé du document

L'engagement présuppose une forte implication et s'oppose à l'indifférence à toutes les formes de non-participation. L'engagement peut se décrire comme un certain choix d'existence : s'engager c'est accepter voire revendiquer sa responsabilité dans une action ou un processus. Pour l'écrivain il s'agit de prendre en compte la situation extérieure plutôt que de rester dans sa tour d'ivoire. Pour ce faire, l'auteur a le choix de pratiquer une littérature engagée (il met son talent au service d'une cause comme Zola dans l'affaire Dreyfus) ou d'engager sa personne physique en faveur d'une idéologie.

Extraits

[...] II) André Malraux, exemple de l'écrivain engagé André Malraux (1901-1976) est l'exemple même de l'écrivain engagé, d'abord témoin il devient acteur des combats et en fait la matière de ses romans. Il commence à s'intéresser à la politique en découvrant les réalités du colonialisme lors d'un séjour forcé en Indochine en 1925. Devant la montée du fascisme en Europe il se rapproche des communistes. Il participe à la guerre civile en Espagne en 1936 et rejoint la résistance en 1944. Il devient ministre de la culture (de 1959 à 1969) dans le gouvernement de Charles De Gaulle dont il restera le bras droit jusqu'au décès de celui-ci. II.1. [...]

[...] L'espoir L'espoir, paru en 1937 est un roman épique qui évoque les débuts de la guerre civile espagnole que Malraux a vécues en tant que chef d'escadrille d'aviateurs lorsqu'il combattait le franquisme. Les personnages qui affrontent le fascisme, affrontent en réalité le destin. Les scènes de combat aérien mettent en valeur l'absurdité de la guerre, l'agitation des hommes apparaissant comme dérisoire vue du ciel. Le roman regorge de dialogues sur l'idée de la mort, l'art ou encore le destin. La question cruciale est évoquée par l'un des héros : qu'importe l'action révolutionnaire si elle doit entrainer une servitude politique plus grande encore ? [...]

[...] Propagande et opposition Lors de l'occupation allemande le milieu littéraire se partage en deux camps : les collaborationnistes qui soutiennent les thèses fascistes et les réfractaires qui entrent dans la Résistance ou la dissidence. La littérature devient un moyen de propagande à part entière. L'idéologie fasciste est promue par Pierre Drieu La Rochelle (1893-1945) et par Robert Brasillach qui est le rédacteur en chef de l'hebdomadaire je suis partout. Ils meurent tous les deux à la libération La Rochelle se suicide alors que Brasillach est exécuté. [...]