Dissertation de littérature sur l'éducation. Doit-elle refuser la contrainte et privilégier le plaisir ? La contrainte est-elle néfaste ? Qu'en est-il du plaisir ? Comment apporter à l'enfant un épanouissement certain sans le pousser à l'outrance d'une part, ou à la stigmatisation d'autre part ?
[...] Pensez-vous que l'éducation doit refuser la contrainte et privilégier le plaisir ? ( Sources ou corrélats : Emile ou de l'Education, ROUSSEAU Essais, MONTAIGNE Pantagruel, RABELAIS Les enfants et la paix, MONTESSORI Sa Majesté des Mouches, GOLDING Le Meilleur des Mondes, HUXLEY Vipère au poing, BAZIN Poil de Carotte, RENARD Jeannot et Colin, VOLTAIRE La Fabrique de Violence, GUILLOU ( La question de l'éducation et de la pédagogie a toujours été un problème récurrent dans nos sociétés. Rousseau préconisait une éducation légère sans aucune contrainte, privilégiant le plaisir des enfants. [...]
[...] Sans aucun maître, sans aucune contrainte imposée, l'enfant pourrait alors devenir indépendant. Selon Maria Montessori dans ses discours Les enfants et la paix (de 1932 à 1939), aucun être humain ne peut être éduqué par une autre personne Ainsi, l'individu doit agir lui même ou il ne le fera jamais Alors chaque enfant expérimente l'enthousiasme, selon son propre choix que par obligation Susciter l'envie et l'intérêt, participer à un épanouissement, au développement d'un esprit critique, seraient les buts premiers, afin d'atteindre un objectif final : l'autonomie. [...]
[...] Mais une nouvelle problématique est apparue avec cette nouvelle société : jusqu'où les limites entre les contraintes et le plaisir doivent-elle être posées dans l'éducation ? Tout d'abord, mettons en avant les aspects positifs du plaisir : prôné par les humanistes, il atténue l'éducation, intéresse l'élève, ouvre l'esprit, permet l'épanouissement. L'éducation régentée par le plaisir serait menée par l'élève lui-même, selon les goûts de l'élève : elle serait légère, basée sur les fondements de la vie, et quelques notions philosophiques ; l'élève ferait ce qui lui plaît réellement. [...]
[...] Par opposition, la contrainte apporte des effets bénéfiques à l'éducation. Elle fait découvrir de nouveaux horizons, impose de véritables difficultés, que l'élève se doit de surmonter. Une contrainte modérée et donc bien dosée produit toujours des effets bénéfiques : ouverture sur des matières parfois injustement mal-aimées, épanouissement, docilité. En effet, elle impose une discipline à l'élève : la contrainte amène des repères, et des bases solides capitales. Il est parfois nécessaire de s'issir de cette tranquillité et repos d'étude comme le dit Rabelais dans Pantagruel (1532), afin d'élargir son esprit sur des horizons méconnus. [...]
[...] En effet, l'élève croirait que tout lui est dû. Il serait bercé dans un plaisir sans aucune barrière, un fantasme bourgeois bohême, pouvant l'amener à l'hédonisme, soit l'abus total. Le manque croissant de plaisir remplacerait vite l'envie ou la curiosité, et l'enfant s'adonnerait à ses moindres caprices dans le seul but de satisfaire ses envies égoïstes. Cet épicurisme à outrance formerait donc le disciple à un égotisme, ainsi qu'à une dépendance totale, contraire à l'autonomie qu'on veut lui enseigner. Le plaisir est contre-productif. [...]
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