Les écrivains de la génération de 1660, comme Molière, La Fontaine ou Racine, sont différents par leur personnalité et leur oeuvre. Pourtant, la postérité les a rassemblés sous le terme de "Classiques", considérant qu'il y avait entre eux une parenté de goût et d'inspiration, l'illustration d'un même idéal.
Le Classicisme, en relation avec le rayonnement de la Monarchie absolue, impose à la fois une conception de l'art et un idéal humain (...)
[...] En matière d'art et de goût, plaire est le seul vrai critère. Si une pièce a plu, c'est qu'elle est bonne. Quelques auteurs classiques: Molière (1622-1673), Racine (1639-1699), La Fontaine (1627-1704), La Bruyère, Pascal, Boileau . Le Classicisme forme un tout: les qualités humaines et la morale sociale rejoignent les ambitions artistiques et les formes mêmes de l'art. Cela explique que le mot classique ait un emploi et une signification très larges. Dès le 17e siècle, il désigne ce qui constitue par ses qualités une référence à suivre. [...]
[...] Cet idéal esthétique s'accorde avec l'ambition monarchique: la langue française doit produire des chefs-d'œuvre dignes de la grande tradition antique. Mais pour faire œuvre durable, le Classicisme doit viser l'éternel et l'universel. Le souci de l'universel: Il faut prendre en compte l'importance de la tradition au 17ème siècle: les œuvres classiques expriment la conception selon laquelle l'homme est immuable, éternel. Plus que l'individu, c'est la nature humaine qui intéresse les auteurs classiques (cf Les Caractères de la Bruyère, où se dégage toujours un type humain derrière des portraits précis). [...]
[...] L'autorité de la raison: On doit se fier scrupuleusement à la raison bon sens, partagé par le plus grand nombre) dans le domaine esthétique, car c'est une faculté commune à tous les hommes. On ne doit donc pas s'écarter de ce qui peut normalement être accepté par l'esprit. La raison implique donc de suivre des principes: les règles s'imposent notamment dans le théâtre et représentent des contraintes. Elles sont bonnes car conformes au bon sens. Elles répondent autant à un besoin de rigueur qu'à un besoin de vraisemblance. Les Classiques font également œuvre de moralistes. [...]
[...] Par exemple, on ne montre pas au théâtre des personnages qui se battent ou qui mangent. L'écriture classique manifeste donc un souci de clarté et du bon ton. On réprouve les mots bas les métaphores obscures, l'emphase et l'outrance. Le Classicisme est un art de la mesure. II Un idéal humain: L'honnête homme: Le Classicisme s'incarne dans un type humain: l'honnête homme, qui possède toutes les qualités que demande cette époque à un homme du monde. Il sait faire preuve de mesure et de retenue, de tolérance. [...]
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