Le registre comique caractérise toutes les formes d'expression qui visent à provoquer le rire ou le sourire. Il déforme ainsi la réalité, et par là, connaît une grande extension : le comique peut être subtil ou grossier, léger ou grave, naïf ou profond... Ses formes mettent en jeu le langage mais aussi les gestes et les situations. L'ordre habituel des choses, la logique du langage, des gestes et des comportements sont tout à coup mis en cause par une rupture inattendue (...)
[...] Sous une apparence légère, elle a une visée sérieuse par sa fonction critique ; elle mêle donc la gravité au comique. Moyen de dénonciation et arme polémique (chez Voltaire notamment), elle relie le registre comique au registre satirique. (La satire repose sur la description d'une personne, d'une activité, qu'elle caricature ou dénonce. Elle se moque souvent des mœurs et des modes d'une époque. Dans l'humour, le locuteur jette un regard neuf sur les conventions et les usages, dont il perçoit les insuffisances. [...]
[...] Qui pourrait le croire ? les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d'élargir leurs portes, selon que les parures des femmes exigeaient d'eux ce changement. (Montesquieu) Le comique de caractère Il exploite les défauts ou vices d'un personnage, d'un type ou d'un groupe social. L'Avare de Molière repose sur ce type de comique, qui se nourrit du portrait et de la caricature et que l'on rencontre aussi dans le roman. Le fabliau, la farce et le roman picaresque présentent des caractères de personnages gloutons ou débauchés ; la bande dessinée fait rire de héros stupides, gaffeurs ou alcooliques COMPLEMENTS Le registre comique et la comédie La comédie est apparue en Grèce à l'occasion des fêtes consacrées à Dionysos, le dieu du vin. [...]
[...] C'est le cas par exemple, lorsque les personnages ordinaires s'expriment dans un langage soutenu ou, au contraire, lorsque des personnages héroïques adoptent un vocabulaire familier. Dans une pièce de Marivaux (Le Jeu de l'amour et du hasard), deux serviteurs cherchent à imiter les propos précieux de leurs maîtres : Lisette : - Tenez donc, petit importun, puisqu'on ne saurait avoir la paix qu'en vous amusant. Arlequin : - Cher joujou de mon âme ! Cela me réjouit comme du vin délicieux. [...]
[...] Le XIXème siècle voit le triomphe du théâtre de boulevard. Pour Labiche, Feydeau ou Courteline, le vaudeville est à la fois une satire qui se moque de l'univers des petits bourgeois et un style théâtral fait de malentendus et de coup s de théâtre. Guitry, Pagnol, Anouilh, Ionesco renouvellent la comédie au XXème siècle, inscrivant à leur tour dans le registre comique l'expression d'une profonde humanité, présente sous le rire. [...]
[...] Le point se sauve. Dans une échappée magnifique une virgule remonte. (Jean Cocteau) L'association produit, au moyen de la comparaison et de la métaphore, un effet humoristique par un rapprochement inattendu. Le jeu sur les son, via le remplacement d'un son par un autre, provoque une rupture de sens souvent comique : Le comique de gestes Il se manifeste par des grimaces, mimiques, chutes ou coups de bâtons Il est omniprésent dans les spectacles populaires comme la farce*, la commedia dell'arte, les clowneries, le cinéma muet. [...]
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