Cette lettre intervient comme une réponse à la lettre 79, longue lettre du Vicomte de Valmont à la Marquise de Merteuil dans laquelle il la presse de se méfier de Prévan et lui donne de nombreux conseils. Située environ à la moitié du roman, le lecteur se rend compte qu'il ne connaît pas vraiment Merteuil et apprend la véritable nature de la libertine (...)
[...] A ce moment commence vraiment sa carrière de libertine. Veuve, elle n'est plus bridée et peut se laisser aller aux plaisirs comme elle le désire. Cependant, elle s'assure une bonne réputation qui puisse couvrir ses aventures : au moindre propos qu'on se permettait sur moi, tout le parti prude criait au scandale et à l'injure C'est à ceci que fait référence Mme de Volanges lors d'une de ses lettres à Tourvel. à 41 : Merteuil utilise encore son contrôle sur elle-même pour aller à l'encontre de ses désirs et d'acquérir le renom d'invincible Pointilleuse sur ce qu'elle laisse paraître, elle prend certaines précautions : celle de ne jamais écrire, de ne jamais livrer aucune preuve de ma défaite Grâce à ces précautions, elle peut être sûre que ses aventures ne terniront pas sa bonne réputation car ne laisse aucune preuve tangible derrière elle. [...]
[...] Cette fois-ci, c'est Merteuil qui donne des conseils concernant les entreprises amoureuses du vicomte. Elle lui demande de se préoccuper des femmes qu'il tente de perdre, ces femmes actives dans leur oisiveté, que vous nommez sensibles, et dont l'amour s'empare si facilement Merteuil critique ces femmes faibles et naïves qui ne sont régies que par leurs sentiments. Et qui se laissent piéger si facilement par l'amour et les belles paroles. Enfin, elle se pose en contraire de ces femmes dans le paragraphe 14 : Mais moi, qu'ai-je de commun avec ces femmes inconsidérées ? [...]
[...] : Dans ce dernier paragraphe, Merteuil affirme sa supériorité sur Valmont, les autres hommes et les autres femmes : après m'être autant élevée au- dessus des autres femmes par mes travaux pénibles On découvre une Merteuil très orgueilleuse et capricieuse qui se croit totalement invincible : Quant à Prévan, je veux l'avoir et je l'aurai Elle veut garder le monopole de la meilleure libertine qu'il existe. Meilleure que tous, hommes et femmes confondus. Elle n'a pas accepté la remise en question que Valmont a fait d'elle-même dans sa précédente lettre et elle dévoile toute son amertume : voila notre roman. Adieu On ne retrouve plus les cher ami qui ponctuaient les lettres précédentes. Elle a ressenti ces conseils comme une critique et là, elle veut prouver que cette critique n'est en aucune façon fondée. [...]
[...] Deuxième étape de sa formation, elle comment à se cacher des autres. Elle masque ses véritables buts et ses envies. Ne les laissant pas apparaître aux yeux de son entourage : j'obtins dès lors de prendre à volonté ce regard distrait que vous avez loué si souvent Elle se contrôle en permanence allant même jusqu'à souffrir pour atteindre son objectif : j'ai porté le zèle jusqu'à me causer des douleurs volontaires Fière de ce talent, la marquise pouvait ainsi ne jamais révéler ce qu'elle pensait en son for intérieur. [...]
[...] Chaque nouvelle expérience est l'occasion pour Merteuil d'observer et d'apprendre : Ce genre d'étude parvint bientôt à me plaire Même devant son mari elle ne se sépare pas de son masque. Toute la période de son mariage fut un long moment d'apprentissage de nouveaux sentiments et nouvelles sensations. à 33 : Après la mort de son mari, Merteuil décide de rester à sa maison de campagne au lieu d'entrer au couvent ou de retourner auprès de sa mère comme celle-ci le lui conseille. [...]
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