Commentaire composé de Français niveau Lycée sur la lettre 81 du roman épistolaire Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.
[...] On constate alors que sa supériorité, qu'elle croit détenir grâce à sa seule volonté, est en de nombreux points due à ce qu'elle tire des autres. Si sa supériorité est fondée sur la manipulation, la domination et la dissimulation, elle est pourtant nettement liée aux autres qu'elle méprise cependant. Mais c'est grâce à ces techniques qu'elle peut rejeter sa condition et se rebeller contre les mœurs imposées par la société. En effet, Mme de Merteuil a créé son personnage afin de se révolter contre les femmes et leur éducation. C'est une hypocrite sociale qui méprise les autres personnes de son sexe. [...]
[...] Comme lui, Mme de Merteuil à sculpté son personnage, qu'elle fait vivre devant les autres, et, dans un narcissisme à peine dissimulé, avoue l'amour qu'elle éprouve envers elle-même, tant par la satisfaction qui lui donne son paraître que par la suffisance de son être. Elle exprime ainsi son orgueil, corroboré par l'énumération donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude attestant un peu plus de sa fierté. Mme de Merteuil est donc volontaire, puissante et orgueilleuse. Mais là où la femme excelle, c'est dans l'art de la manipulation produit par son art théâtral. La rouée a développé tout son talent dans la comédie avec pour seul dessein manipuler les autres. [...]
[...] Lettre 81, Les Liaisons Dangereuses La lettre 81 est tirée des Liaisons Dangereuses de Laclos, publiées en 1782. Elle se trouve dans la seconde partie, au centre du roman, et offre un autoportrait de Mme de Merteuil, expliquant la mise en place de son comportement libertin. Comment cet autoportrait met-il en évidence les étapes de la création et le besoin de créer un paraître dissimulant l'être ? Nous verrons que cette création résulte d'une démarche inductive des Lumières, et qu'il en découle un sentiment de supériorité. [...]
[...] C'est pourquoi, dès la première ligne de l'extrait, on relève une antithèse Mais moi En plus d'affirmer encore l'hypertrophie du moi, ceci souligne la différence de la rouée avec les autres femmes. On peut encore relever des questions rhétoriques qu'ai-je de commun avec ces femmes ? attestant toujours de profondes divergences. On peut dire que la libertine est fière de sa différence comme de sa création, car c'est son personnage qui lui permet de s'affirmer à contre courant des autres. [...]
[...] La rouée a alors acquis un savoir, celui de dissimuler, et c'est justement ce savoir qui l'empêche de se fier aux apparences. En effet, tout l'art de Mme de Merteuil repose sur sa faculté à montrer ce qu'elle n'est pas, cette conduite provoquant un refus de se fier à l'apparence des autres afin de ne pas être trompée. Ainsi, l'expérience lui apprend à ne pas fier au coup d'œil pénétrant. La science acquise montre alors une double utilité : elle sait leurrer les autres sans être abusée par eux. [...]
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