La lettre XI est une réponse à une question de Mirza : "Les hommes sont-ils heureux par les plaisirs ou la vertu ?". Il va y répondre au moyen d'un apologue. Un apologue est un récit qui a pour but d'enseigner ou de transmettre des idées (...)
[...] Ce peuple, libre de ce nouveau joug, ne consulta plus que son naturel sauvage. Tous les particuliers convinrent qu'ils n'obéiraient plus à personne; que chacun veillerait uniquement à ses intérêts, sans consulter ceux des autres. Cette résolution unanime flattait extrêmement tous les particuliers. Ils disaient: Qu'ai-je affaire d'aller me tuer à travailler pour des gens dont je ne me soucie point? Je penserai uniquement à moi. Je vivrai heureux: que m'importe que les autres le soient? Je me procurerai tous mes besoins; et, pourvu que je les aie, je ne me soucie point que tous les autres Troglodytes soient misérables. [...]
[...] La solidarité est nécessaire comme dans l'agriculture. En refusant de rendre la justice, le juge à permis à l'injustice de se développer et il en sera victime. En légitimant l'usage de la violence, on crée la violence. Celui qui cherche à tromper risque de l'être. Ceux qui ne sont pas reconnaissant devant l'aide qu'on leur a apporté ne seront plus aidés. Les intérêts individuels ne sont pas compatibles avec l'intérêt général parce qu'ils convergent. La pure recherche du bonheur égoïste ne peut conduire au bonheur. [...]
[...] Le type de l'apologue (le genre) Le genre du livre est le roman épistolaire. Dans ce roman, les lettres publiées sont de types contre utopique car on a un récit qui fait le portrait d'une société où règne le malheur, la violence, le désordre et l'injustice. La contre utopie condamne l'égoïsme, elle fait l'apologie de l'altruisme La condamnation de l'égoïsme A l'état de nature, les Troglodytes sont méchants, sans principe d'équité. L'égoïsme conduit à la destruction de la société et cette égoïsme, dans les relations individuelles, provoque le malheur : refus de reconnaître l'autre et refus de l'autorité. [...]
[...] Je suis bien aise, dit le marchand; j'aurai du blé à présent. Que dites-vous? reprit l'étranger; vous avez besoin de blé? J'en ai à vendre: il n'y a que le prix qui vous étonnera peut-être; car vous saurez que le blé est extrêmement cher, et que la famine règne presque partout: mais rendez-moi mon argent, et je vous donnerai une mesure de blé; car je ne veux pas m'en défaire autrement, dussiez-vous crever de faim. Cependant une maladie cruelle ravageait la contrée. [...]
[...] Lettre Persane XI Texte étudié : USBEK A MIRZA. A Ispahan. Tu renonces à ta raison pour essayer la mienne; tu descends jusqu'à me consulter; tu me crois capable de t'instruire. Mon cher Mirza, il y a une chose qui me flatte encore plus que la bonne opinion que tu as conçue de moi: c'est ton amitié, qui me la procure. Pour remplir ce que tu me prescris, je n'ai pas cru devoir employer des raisonnements fort abstraits. Il y a de certaines vérités qu'il ne suffit pas de persuader, mais qu'il faut encore faire sentir: telles sont les vérités de morales. [...]
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