Commentaire du texte de Montesquieu : "Lettres persanes", n°24. Introduction, plan avec parties et sous-parties et analyse linéaire complète.
[...] ) : facilité et répétition des abus de confiance du roi + très grande naïveté des sujets. Critique du fait d'être aussitôt convaincus : les sujets ne font pas l'usage de leur raison, ils ne prennent pas le temps de la réflexion, comme au contraire les Lumières les y invitent. Morceaux de papier : périphrase péjorative qui souligne ce qu'a de scandaleux cette substitution d'un vil et éphémère matériau à l'inaltérable métal précieux 8 Il va même jusqu'à leur faire croire qu'il les guérit de toutes sortes maux en les touchant tant est grande la force et la puissance qu'il a sur les esprits. [...]
[...] Tournure restrictive + à nouveau champ lexical de la croyance : facilité de la démarche et abus de confiance du roi dénoncé ici ainsi que naïveté des sujets. Unité profonde entre les deux parties du texte S'il a une guerre difficile à soutenir, et qu'il n'ait point d'argent, il n'a qu'à leur mettre dans la tête qu'un morceau de papier8 est de l'argent, et ils en sont aussitôt convaincus. Exemple 2 : allusion aux billets, émis pour la première fois en 1701. Construction parallèle des deux phrases (si . et qu'il . il n'a qu'à . [...]
[...] L'habileté rhétorique de Montesquieu consiste ici à tenter de mettre d'abord les lecteurs de son côté par une critique anodine pour ensuite les amener sur un terrain moins évident, plus périlleux. PLAN DU COMMENTAIRE : I. LA LETTRE D'UN TOURISTE PERSAN EN FRANCE EN APPARENCE ADMIRATIF A. Une lettre fictive : je, tu, date, lieu B. Le regard étonné et naïf d'un étranger C. Une description de plus en plus élogieuse en apparence II. Un blâme réel par le biais du regard d'un étranger : l'ironie A. Un regard faussement naïf pour susciter le sens critique du lecteur B. [...]
[...] Il n'y a point de gens au monde qui tirent mieux parti de leur machine 2 que les Français : ils courent ; ils volent. Les voitures lentes d'Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope3. Pour moi, qui ne suis point fait à ce train4, et qui vais souvent à pied sans changer d'allure, j'enrage quelquefois comme un Chrétien : car encore passe qu'on m'éclabousse depuis les pieds jusqu'à la tête ; mais je ne puis pardonner les coups de coude que je reçois régulièrement et périodiquement. [...]
[...] Souvenir de la nuit du 4 Quelles sont les deux parties du texte ? En quoi consiste la progression de l'une à l'autre ? Pourquoi Montesquieu choisit-il une telle structure ? (deux points). On observe le passage d'une description humoristique des moeurs parisiennes à une critique sarcastique du pouvoir monarchique et des fondements de la religion : satire légère des habitudes parisiennes (comique de geste) puis satire plus hardie du système politique et religieux en place. Il s'agit d'une construction en gradation : du plus acceptable au moins évident. [...]
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