Voltaire, "Lettres philosophiques", Lettre X : commentaire

Résumé du document

L'Angleterre louée par Voltaire est représentée comme une nation de liberté au XVIIIème siècle. Cette lettre intitulée "Sur le commerce" est la lettre X des Lettres philosophiques de Voltaire publiées en 1734. Voltaire a écrit cette oeuvre lors d'un de ses exils en Angleterre durant lequel il a observé les institutions et le gouvernement de ce pays, qu'il a comparés à ceux de la France (...)

Extraits

[...] Voltaire fait ressortir dans le 2nd paragraphe la puissance des Anglais due à leur richesse. L'argent est synonyme de puissance, et cet argent fut emprunté en une demi heure de temps (l.16) par des marchands, soit la somme de cinquante millions Une exagération se fait aussi sentir dans cette partie du texte, amplifiée par le passage du temps, sans doute preuve de la volonté de Voltaire de faire mettre en valeur la puissance acquise par les marchands anglais. Or, il s'agit là d'une somme importante, leur richesse semble à la fois vaste et inépuisable, aussi, n'est-ce pas là une manière de revaloriser la personne et le métier de marchand ? [...]

[...] D'ailleurs, dans ce même paragraphe (toujours dans l'apologue), l'exemple de l'affrontement entre l'Allemagne et l'Angleterre n'a pas été choisi par hasard. N'est-ce pas une manière pour Voltaire de montrer du doigt le roi français Louis XIV, sans cependant tenir des propos contre sa personne ? On pourrait y déceler des reproches, tout d'abord celui selon lequel la France ne valorise pas les marchands, puis son conservatisme par rapport aux anglais. Voltaire use de procédés argumentatifs pour valoriser le système économique anglais en faisant une critique habile du système français. [...]

[...] Le champ lexical de la puissance utilisé pour insister sur la grandeur de l'Etat (l.3) qui a été une conséquence du commerce : Les anglais sont, depuis, les maîtres des mers ils ont deux cent vaisseaux l'Angleterre assez puissante (l.7) connaît la prospérité et possède trois flottes à la fois à trois extrémités du monde (l.8). L'auteur utilise une périphrase pour amplifier l'impact du commerce sur l'Angleterre, une petite île, qui n'a de soi même qu'un peu de plomb, de l'étain, de la terre à foulon, et de la laine grossière, est devenue par son commerce assez puissante . (l.3 à 5). Voltaire décrit l'impact à la fois positif et considérable que le commerce a eu sur l'île qui a pu devenir puissante. [...]

[...] Français Axe de lecture Lettre Voltaire, Lettres philosophiques L'Angleterre louée par Voltaire est représentée comme une nation de liberté au XVIIIème siècle. Cette lettre intitulée Sur le commerce est la lettre X des Lettres philosophiques de Voltaire publiées en 1734. Voltaire a écrit cette œuvre lors d'un de ses exils en Angleterre durant lequel il a observé les institutions et le gouvernement de ce pays, qu'il a comparés à ceux de la France. Dans cet extrait, Voltaire fait l'apologie du système commercial et social anglais, mais comment met-il en forme ici cet éloge ? [...]

[...] Cela donne de la force à ses exemples et en fait des arguments d'autorité. De plus, il utilise un effet de démultiplication dans le premier paragraphe de manière à soutenir son propos : "pour envoyer en 1723 trois flottes à la fois en trois extrémités du monde, l'une devant Gibraltar conquise et conservée par les armes, l'autre à Portobello pour ôter au Roi d'Espagne la jouissance des trésors des Indes, et la troisième dans la mer Baltique pour empêcher les puissances du nord de se battre." (l.7 à 11). [...]