Rousseau a longtemps vécu à la campagne chez sa maîtresse Mme de Warens, dont il s'est inspiré pour écrire La Nouvelle Héloïse roman épistolaire en 6 parties et racontant l'histoire entre un maître et une élève (Saint-Preux et Julie). Rousseau était un philosophe des Lumières et profite ainsi de l'oeuvre pour exposer ses théories sur le luxe (...)
[...] Il n'y a pas une chambre où l'on ne se reconnaisse à la campagne, et où l'on ne retrouve les commodités de la ville. Les mêmes changements se font remarquer au dehors. La basse-cour a été agrandie aux dépens des remises. A la place d'un vieux billard délabré l'on a fait un beau pressoir, et une laiterie où logeaient des paons 25.criards dont on s'est défait. Le potager était trop petit pour la cuisine ; on en a fait du parterre un second, mais si propre et si bien entendu, que ce parterre ainsi travesti plaît à l'œil plus qu'auparavant. [...]
[...] J'y mène une vie de mon goût, j'y trouve une société selon mon cœur. Il ne manque en ce lieu que deux personnes pour que tout mon bonheur y soit rassemblé, et j'ai l'espoir de les y voir bientôt. En attendant que vous et madame d'Orbe veniez mettre le comble aux plaisirs si doux et si purs que j'apprends à 10. goûter où je suis, je veux vous en donner idée par le détail d'une économie domestique qui annonce la félicité des maîtres de la maison, et la fait partager à ceux qui l'habitent. [...]
[...] Enfin, le récit est porté par un regard extérieur mais exposé selon la pensée de Rousseau : -Admiration, appréciations personnelles Quant à moi, je trouve que -La présence de négations évoque le passé où régnait le superflu tout ce qui ne servait qu'à l'ornement l.17 s'oppose à ils ont mis à leur usage l.17 -Les procédés stylistiques donnent un rythme plus vivant : la parataxe est utilisée (phrases juxtaposées sans être liées par des connecteurs) l.17-23 efficacité et rapidité des maîtres de maison pour rendre la demeure utile et agréable. Rousseau donne ici une idée de ce que peut être une communauté idéale simple et bien réglée où règnent l'ordre, la paix, l'innocence Conclusion : Rousseau, à travers la description de cette communauté fictive présente sa théorie sur le luxe mais sa présence est visible dans le texte. Tout le long, il prône un bonheur proche de la nature par l'intermédiaire de St Preux, le narrateur. Il présente ainsi son idéal de vie, fidele aux philosophes des Lumières. [...]
[...] Le narrateur exprime ainsi son refus du luxe corrupteur et son goût pour une vie proche de la nature et des besoins essentiels en prenant pour exemple une communauté rurale active et productive, mais cependant fictive et très idéalisée d'une société patriarcale figée III- La présence de Rousseau Rousseau s'inspire d'un lieu où il a vécu : les Charmettes, liées à une femme qu'il a aimé, Mme de Warens. La description du paysage est liée à sa personnalité : le culte du bonheur est lié à la nature, point par lequel il s'opposait à Voltaire. la progression de la description va dans l'amplification et subit une envolée lyrique Le bonheur chez Rousseau a le goût du passé (nostalgie, tristesse, mélancolie contrairement à Voltaire qui prônait l'âge de fer. [...]
[...] Partout on a substitué l'utile à l'agréable, et l'agréable y a 30.presque toujours gagné. Quant à moi, du moins, je trouve que le bruit de la basse-cour, le chant des coqs, le mugissement du bétail, l'attelage des chariots, les repas des champs, le retour des ouvriers, et tout l'appareil de l'économie rustique, donnent à cette maison un air plus champêtre, plus vivant, plus animé, plus gai, je ne sais quoi qui sent la joie et le bien-être, qu'elle n'avait pas dans sa morne dignité. [...]
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