Nous allons ici étudier Lettre à Victor Hugo, écrite en 1853, par Flaubert après l'exil d'Hugo. Dans celle-ci, il lui fait part de son admiration devant un acte aussi courageux.
Nous analyserons donc en premier lieu l'admiration portée par l'auteur pour le métier de poète, puis nous nous pencherons sur le même sentiment d'admiration mais cette fois par rapport aux agissements politiques d'Hugo (...)
[...] Donc, je ne vous cacherai pas, Monsieur, que vous avez fortement Chatouillé de mon coeur l'orgueilleuse faiblesse comme eût écrit ce bon Racine! Honnête poète!et quelle quantité de monstres il trouverait maintenant à peindre, autres et pires cent fois que son dragon-taureau.° L'exil du moins, vous en épargne la vue. Ah!si vous saviez dans quelles immondices nous nous enfonçons! Les infâmies particulières découlent de la turpitude politique et l'on ne peut faire un pas sans marcher sur quelque chose de sale. L'atmosphère est lourde de vapeurs nauséabondes. De l'air!de l'air! Aussi j'ouvre la fenêtre et je me tourne vers vous. [...]
[...] Je la serre avec orgueil, cette main qui a écrit Notre-Dame et Napoléon le Petit, cette main qui a taillé des colosses et ciselé pour les traîtres des coupes amères, qui a cueilli dans les hauteurs intellectuelles les plus splendides délectations, et qui, maintenant, comme celle de l'Hercule biblique, reste seule levée parmi les doubles ruines de l'Art et de la Liberté! A vous donc, Monsieur, et avec mille remerciements encore une fois. Ex imo° Victor Hugo avait joint à une de ses lettres à Flaubert son propre portrait, peint par son fils. °Allusion au monstre mythique évoqué par Racine dans Phèdre. °Flaubert aide Victor Hugo à faire parvenir clandestinement des lettres en France; °Signifie: du très humble. [...]
[...] Cela indique que Flaubert s'implique réellement dans la lutte contre l'injustice que mène Victor Hugo. L'écrivian traduit ici l'exil tel un acte de liberté: cette main( . )reste seule levée parmi les doubles ruines de l'Art et de la Liberté »l.31 et 35. Ainsi, à travers cette lettre, Flaubert valorise aussi bien les qualités d'écrivains et de poète qu'est Hugo que ses qualités personnelles telles que la bravoure et l'audace qui l'ont poussé à s'exiler suite à l'expression sincère de ses idées. [...]
[...] Nous allons ici étudier Lettre à Victor Hugo écrite en 1853, par Flaubert après l'exil d'Hugo. Dans celle-ci, il lui fait part de son admiration devant un acte aussi courageux. Nous analyserons donc en premier lieu l'admiration portée par l'auteur pour le métier de poète, puis nous nous pencherons sur le même sentiment d'admiration mais cette fois par rapport aux agissements politiques d'Hugo. Nous allons traiter dans cette partie, tout d'abord le soutien psychologique des poésies de Victor Hugo pour Flaubert, puis le caractère unique de l'écrivain et enfin le respect adressé à Hugo. [...]
[...] Je vous ai emporté en Palestine, et c'est vous encore qui me consoliez, il y a dix ans, quand je mourais d'ennui dans le quartier Latin. Votre poésie est entrée dans ma constitution comme le lait de ma nourrice. Tel de vos vers reste à jamais dans mon souvenir, avec toute l'importance d'une aventure. Je m'arrête. Si quelque chose est sincère pourtant, c'est cela. Désormais donc, je ne vous importunerai plus de ma personne et vous pourrez user du correspondant sans craindre la correspondance. [...]
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