Étude de la lettre LXXXV, d'Usbek à Mirza, issue des "Lettres Persanes", de Montesquieu. Par le biais de la transposition orientale, Montesquieu dénonce la révocation de l'Edit de Nantes. Il exprime qu'il est bon dans un pays que plusieurs religions coexistent. Il le démontre à l'aide de huit arguments différents. Cette lettre est composée de deux mouvements bien distincts. Ce document est parfait en vue des révisions du bac de français.
[...] Argument : ligne 69 à la fin : argument de type logique : Il explique que l'attitude de l'intolérant est contradictoire. Conclusion : Dans cette lettre Montesquieu exprime qu'il est bon dans un pays que plusieurs religions coexistent. Il le démontre à l'aide de huit arguments dont les derniers touchent davantage car ils prennent leur sens dans le fait que nous sommes tous des êtres humains. Il défend donc l'idée que l'intolérance est une entrave au progrès de la société et à l'épanouissement de l'homme. [...]
[...] L'allusion aux juifs et à leurs activités financières est transparente. A la religion dominante vient s'ajouter la religion tolérée et ceux qui appartiennent à cette religion sont plus utiles à leur patrie parce qu'ils travaillent plus et prennent souvent les métiers les plus pénibles : leur patrie (l.33). Ce n'est pas parce qu'ils ont une religion différente qu'ils ne sortent pas leur appartenance à une patrie commune. Argument : ligne 39 à 41 : argument de type socio- économique : Comme toutes religions possèdent des principes d'organisations sociales, leur multiplicité les place en position de rivale et cela produit une émulation profitable à la société : chaque individu ne veut pas s'exposer au mépris et au censure du par contraire On se conduit donc le mieux possible pour se montrer les meilleurs ce qui est traduit par la répétition du mot zèle au ligne 41 et 42. [...]
[...] Pourtant aucun des faits orientaux n'est inventé, ils sont simplement présentés de façon à offrir un double sens. Le dénominateur commun est la persécution. 2ème mouvement : La thèse de Montesquieu qui est énoncée à la ligne 30 : Je ne sais pas Mirza, s'il n'est pas bon que dans un Etat il y est plusieurs religions Cette thèse est formulée de manière atténuée avec je ne sais s'il n'est pas bon Elle est formulée comme une hypothèse et non comme une certitude. [...]
[...] Les Lettres Persanes se présentent comme un roman épistolaire. Ici, c'est une lettre publique bien qu'il y est un destinateur et un destinataire. Le destinataire, Usbek, s'affirme dans le texte de façon discrète mais pour s'effacer dans la seconde partie : le destinataire est Mirza. Cette lettre part de Paris pour aller en Iran à Ispahan, la date suit le calendrier persan, c'est la lettre preuve qu'elle s'inscrit dans un roman composé de lettres. Il y a deux mouvements distincts : 1er mouvement : c'est un type de texte essentiellement narratif accès sur l'histoire de la Perse avec les temps du passé ( passé simple, passé composé, imparfait, conditionnel passé). [...]
[...] Montesquieu met ici l'accent sur la fonction sociale de la religion puisque chacune contient des préceptes utiles à la société. Argument : ligne 48 à 55 : argument de type politique : Il montre qu'aucune religion ne s'oppose à l'autorité politique car elle prescrive toute l'obéissance et la soumission. Les religions sont toutes désignées par le mot secte (ligne 48). L'utilisation de ce mot établit une égalité de principe. Il met en valeur le faite que la religion est quelque chose de strictement personnel qui ne concerne en rien l'Etat et ne peut donc pas le mettre en danger. [...]
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