Sujet d'invention : l'épistolaire

Résumé du document

François et Paul, deux amis français, ont décidé il y a de cela un an de partir à l'étranger afin d'améliorer leur anglais. Ils ont enfin pu partir chacun de leur côté. Tandis que Paul a rejoint sa cousine canadienne Clara à Whitehorse, François, le plus âgé des deux, a été accueilli vendredi 8 septembre au soir par une famille américaine aisée, les Douglas, à Buffalo. Les deux amis tiennent à s'échanger plusieurs lettres par mois afin de se tenir au courant des derniers événements (...)

Extraits

[...] Pour ma part, je me dois de te raconter mon début de séjour. Hier, je suis arrivé dans la famille Douglas vers 22h, ce qui est tout de même assez tard. J'avais déjà mangé un hamburger géant fort bourratif avant d'arriver, donc j'ai uniquement pu discuter avec les parents, Maria et Franck, et je suis allé directement rejoindre Morphée. Je t'avoue que, ce matin, le réveil a été assez tranquille. A 10h, je me suis habillé dans la gigantesque chambre dans laquelle j'ai dormi comme un bébé. [...]

[...] Je me suis senti obligé de me cultiver (cela arrive parfois dans certaines circonstances). Franck et Maria sont revenus vers 13h. Pendant quatre heures non-stop, ils se sont résolus à acheter des litres et des litres de Coca-Light (pour avoir bonne conscience, tout naturellement), une bonne dizaine de paquets de chips, des steaks hachés surgelés, de bonnes glaces Hagendas fourrées aux noix de Pécan (un régime hypercalorifique assuré) et pour couronner le tout, un pot de Nutella de trois kilos. [...]

[...] Penses-tu à la même chose que moi, Paul ? Il doit passer la plupart de son temps devant sa télévision et ses jeux Diantre (tu me connais, je n'ai jamais vraiment aimé les jeux vidéos) ! Mon avancée prodigieuse dans le couloir orné de quelques cadres me fit rencontrer au passage la belle Christina, maquillée à souhait, tartinée de crèmes et de poudres en tout genre et vêtue d'un admirable ensemble qu'elle a du acheter à quelque prix contrariant. L'extravagance n'a jamais été ma meilleure amie, et je me demande pourquoi elle s'acharne sur certaines personnes Quoi qu'il en soit, je suis parvenu à rejoindre le salon pour me restaurer, même s'il m'a fallu pour cela devoir subir les fragances de parfums en tout genre et de gel douche mélangées lorsque je suis passé devant la salle de bain. [...]

[...] Je ne suis pas passif, je n'aime pas regarder s'enfuir le temps derrière des vitres et des éclats de maïs cuits, je ne veux pas me résoudre à vivre dans l'ignorance de la violence et de la récréation virtuelle. J'ai bien peur que cette manière de vivre contamine jour après jour et de plus en plus le reste du monde. Que faire ? Je crains m'être mis dans un certain embarras Paul, et je vais devoir lutter pour rester ce que l'on appelle ici un black sheep Ton dévoué, François. [...]

[...] Tandis que Paul a rejoint sa cousine canadienne Clara à Whitehorse, François, le plus âgé des deux, a été accueilli vendredi 8 septembre au soir par une famille américaine aisée, les Douglas, à Buffalo. Les deux amis tiennent à s'échanger plusieurs lettres par mois afin de se tenir au courant des derniers événements. A Buffalo, le samedi 9 septembre 2006 Cher Paul, Comme promis, voici ma première lettre. J'espère que tout se passe bien de ton côté. Je n'en doute pas connaissant Clara. [...]