Exposé sur la lettre 83 des Lettres Persanes de Monstesquieu. Le personnage d'Usbek écrit à son ami Rédhi. Analyse de cette lettre selon trois axes basés sur le sentiment de justice.
[...] Dans ce passage, Montesquieu critique la religion car il lui reproche de s'attribuer toutes les bonnes valeurs de l'homme qui lui sont en fait naturelles, et qui ne changeraient pas qu'il y ait un Dieu ou pas. D'ailleurs, pour prouver cela, Usbek organise ses arguments selon s'il y a un Dieu p.198 et quand il n'y aurait pas de Dieu p.199, les deux formules débutant un paragraphe. Ainsi nous pouvons penser que c'est Dieu qui est le maître des passions humaines, les régulent, et s'approprie tous de l'homme, ses imperfections et aussi ses punitions. [...]
[...] Il termine par une conclusion : si j'étais sûr de vivre toujours inviolablement cette équité que j'ai devant les yeux, je me croirai le premier des hommes Cela signifie donc que la justice et la religion ne vont pas ensemble, mais que la justice que l'on y croit ou pas est éternelle, cette institution créée par les hommes sert à les guider lorsque l'intérêt personnel pourrai primer. Même si le pouvoir n'arrête pas le pouvoir, et s'il y a plus d'hommes dont l'âme se prend aux délices de la domination que d'esprits modérés, il y a des règles qui sont des traces de la raison humaine, en dehors même de leur volonté. [...]
[...] L'idéal de justice pour Montesquieu est une justice indépendante qui ne serait pas divine: "Quand il n'y aurait pas de Dieu nous devrions toujours aimer la justice" p.199. Ce qu'il veut dire par là, c'est que la justice doit être un principe intérieur p.199 qui permet à chacun de respecter l'autre quelque soit les différences. Pour Usbek la justice est éternelle, et ne dépend point des conventions humaines elle ne consiste donc pas seulement en un accord, un pacte, un contrat fait entre les hommes. [...]
[...] Cette notion de justice est reprise dans le paragraphe qui suit où l'auteur nous dit que la justice est en fait un rapport de convenance c'est-à- dire un arrangement, entre plusieurs personnes qui vivent en société, pour que tout se passe bien, et n'avantage pas l'une en désavantageant l'autre. C'est un rapport qui s'accorde avec la majorité des personnes vivant dans la même société. La justice doit agir pour l'ensemble des hommes et pas pour l'intérêt d'un seul. Elle est donc là pour faire appliquer une sorte d'égalité que les hommes ne savent pas tenir, voyant selon leur instinct que leurs seuls intérêts, c'est-à-dire la recherche égoïste de ce qui est avantageux pour eux. [...]
[...] La justice est donc avant tout une vertu morale qui réside dans la reconnaissance et dans le respect des droits d'autrui, des droits de chacun. III- Dieu est un être juste et il faut lui ressembler Toutes ces pensées m'animent contre ces docteurs qui représentent Dieu comme un être qui fait un exercice tyrannique de sa puissance Usbek critique ici les hommes d'église de religion catholique car pour lui se sont des hommes qui expliquent, enseignent qu'il faut être juste au risque d'être sinon puni par Dieu. [...]
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