A travers cette lettre, le libertinage se révèle comme un jeu de pouvoirs
Laclos dénonce donc l'immortalité du libertinage, les jeux cyniques de séduction, les perversités du milieu privilégié, en se faisant un loisir de jouer avec les sentiments des autres (...)
[...] Œuvre : Duel pervers et libertin de deux membres de la noblesse française du siècle des Lumières : le Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil. L'auteur mêle dans son œuvre différents points de vue, une certaine liberté de ton, une ironie cruelle, et surtout une distanciation vis-à-vis des personnages. Texte : Extrait de la lettre XXXIII. Description à Valmont par Mme de Merteuil, sa complice, des dangers et limites de l'art épistolaire. Point de vue narratif : interne : Laclos s'exprime à travers Mme de Merteuil et s'adresse à Valmont. Aide à la compréhension de l'analyse : le tiret - : représente une idée. [...]
[...] ( je crains que vous ne vous fassiez illusion l.4 ; Ce n'est pas de n'avoir pas profité du moment que je vous reproche l.5 ; il s'agit d'attendrir et non de raisonner l.11 ; III] Les enjeux du libertinage - Un jeu de pouvoir et une volonté de métriser l'autre : volonté de manipuler. Merteuil joue le rôle d'initiatrice mais veut seulement le manipuler. Elle montre qu'elle s'y connait en amour. ( Questions rhétoriques : à quoi vous servirait d'attendrir par lettres, puisque vous ne seriez pas là pour en profiter ? [...]
[...] ( la facilité des larmes l.34 ; empêche la réflexion l.37 II] La stratégie du libertinage - Une stratégie militaire : mise en pratique par Mme de Merteuil. ( Argumentation marquée : Dès que . l.1 ; dès que . l.1 ; et que . l.2 ; D'une part . l.5 ; de l'autre . l.6 Champs lexical de la bataille : fournir des armes l.2 ; vaincre que de combattre l.2 ; conduite l.3 - Des mots d'ordre de la maitresse à son élève : le seul enjeu est la victoire. [...]
[...] Mais la vertu raisonneuse de Mme de Tourvel me paraît fort bien connaître la 20 valeur des termes. Aussi, malgré l'avantage que vous aviez pris sur elle dans votre conversation, elle vous bat dans sa lettre. Et puis, savez-vous ce qui arrive ? par cela seul qu'on dispute, on ne veut pas céder. A force de chercher de bonnes raisons, on en trouve, on les dit ; et après on y tient, non pas tant parce qu'elles sont bonnes que pour ne se pas démentir De plus, une remarque que je m'étonne que vous n'ayez pas faite, c'est qu'il n'y a rien de si difficile, en amour, que d'écrire ce qu'on ne sent pas. [...]
[...] Par hasard, espérez- vous prouver à cette femme qu'elle doit 10 coucher avec vous ? Il me semble que ce ne peut être là qu'une vérité de sentiment, et non de démonstration ; et que pour la faire recevoir, il s'agit d'attendrir et non de raisonner ; mais à quoi vous servirait d'attendrir par lettres, puisque vous ne seriez pas là pour en profiter ? Quand vos belles phrases produiraient une ivresse assez forte pour décider cette femme, vous flattez- vous qu'elle soit assez longue pour que la réflexion n'ait pas le temps 15 d'en empêcher l'aveu ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture