Commentaire composé niveau Lycée sur la lettre 32 de l'oeuvre Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.
[...] Pour ce faire, elle lui adresse une missive très claire dans laquelle elle lui expose ses raisons pour la persuader conclusion partie 1 Dans le même temps, elle brosse un portrait très peu flatteur de Valmont qu'elle présente comme un dangereux séducteur hypocrite et une liaison dangereuse Transition 2 Un séducteur hypocrite - Madame de Volanges avoue à la Présidente de Tourvel avoir de réels doutes quant à la générosité et à la vertu de Valmont qu'elle considère toujours comme un dangereux séducteur qui a passé sa vie à causer le trouble le déshonneur et le scandale Le début de la lettre est ainsi l'occasion pour elle d'exposer son incrédulité : elle ne pense pas que Valmont soit susceptible d'un retour heureux L'emploi du terme fort de miracle le souligne renforcé par une tournure hypothétique : supposons ce miracle arrivé - Pour mettre en lumière le peu de crédit qu'elle accorde à l'anecdote relatée par la Présidente dans la lettre XXII du roman, Madame de Volanges s'ingénie à opposer le vice (Valmont) à la vertu, le scélérat (Valmont toujours) à l'honnête homme. Toute une isotopie lexicale est ainsi développée pour mettre en lumière la sombre personnalité du vicomte, ses fautes c'est-à-dire son imperturbable et permanente vie de débauche : honnête/vicieux bien/faute mal/bien scélérat/honnête homme vertus/ faiblesses méchants/bons vicieux/l'homme de bien Le terme libertin n'est pas utilisé mais c'est de cela dont il est question : le vicomte écoute et cède beaucoup trop facilement à ses faiblesses d'homme. Ses mœurs déréglées sont soulignées avec insistance. [...]
[...] Nous sommes donc en présence d'une lettre, nous allons le voir, qui développe pléthores ressorts de l'argumentation. Transition 1 Convaincre la Présidente du danger de cette liaison - Lettre d'une amie et cette relation est particulièrement mise en avant : ma jeune amie amitié belle amie mon amitié c'est elle [l'amitié] c'est à elle sollicitude - Cette missive a pour but de convaincre la Présidente de Tourvel de mettre un terme à l'amitié qui semble la lier au vicomte de Valmont. [...]
[...] On a donc une lettre d'une richesse incroyable qui peint la société du XVIIIe et ses travers et qui pose une certaine philosophie de l'existence, une certaine morale qui semblent d'ailleurs être les corollaires d'une vie passée au contact de l'hypocrisie, la débauche et la malveillance. [...]
[...] On a donc affaire à une lettre argumentative dont la construction se veut très rigoureuse. - On notera ainsi la multiplication des procédés utilisés par Madame de Volanges pour ramener son amie à la raison. - Ainsi use-t-elle à de nombreuses reprises de l'impératif afin de l'encourager et de l'amener à retrouver le chemin de la sagesse : songez considérez revenez, revenez cédez On a affaire à des impératifs qui sont autant des ordres que de réelles suppliques. - Madame de Volanges envisage donc, dans sa missive, les objections que la Présidente pourrait avancer et dit se hâte[r] de [les] prévenir d'où des paragraphes construits avec soin et méthode comme le soulignent les connecteurs logiques utilisés à de nombreuses reprises : car mais outre d'abord en effet quant à sans doute mais donc en effet mais - Madame de Volanges tente de convaincre son amie au moyen d'un discours argumentatif très construit et, pour ce faire, lance en quelque sorte un appel à sa raison, sa logique. [...]
[...] - Madame de Volanges fait appel aux valeurs qui sont celle de la Présidente : l'honnêteté, la compassion, l'honneur, la droiture d'où un recours et une insistance sur les dommages causés par le comportement inconséquent de Valmont afin de la toucher : le trouble le déshonneur le scandale cris cent victimes (notons ici le caractère hyperbolique du propos), immolées Le tableau, très sombre et inquiétant, ne peut, semble espérer Madame de Volanges, que la toucher et éveiller de l'inquiétude. - A la fin de sa lettre, Madame de Volanges espère atteindre le cœur de la Présidente et la présente comme la plus sage et la plus modeste des femmes. [...]
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