Dino Buzatti, est un journaliste et auteur du 20ème siècle. Bien qu'il ne soit jamais reconnu comme un écrivain c'est bien pour ses oeuvres littéraires qu'il est le plus connu : son roman le plus célèbre étant Le desert des tartares, puissante allégorie de la condition humaine.
Ses nouvelles soulèvent toujours de nombreux questionnements sur l'homme grâce à des histoires courtes parfois drôles ou tragiques mais qui offrent souvent un message clair.
Le texte étudié ici, une nouvelle extraite de L'écroulement de la Baliverna, est un apologue. Dino Buzatti nous présente donc ici un récit sous forme d'apologue grâce à une allégorie doublée d'une critique de la montée du fascisme (...)
[...] D'ailleurs nous pouvons remarquer un changement de qualificatif entre le début et la fin du texte, une gradation qui marque un changement de comportement. En effet la première fois que le narrateur rencontre une souris, celle ci est décrite comme minuscules fragile petite gracieuse Avec ce dernier adjectif l'auteur fait référence au tout début du fascisme lorsque, pour attirer les gens, les fascistes valorisaient leur image en étant toujours très présentable (défilés militaires impeccables etc.). Mais la souris fragile devient ensuite cauchemar au regard méchant : me fixant méchamment D'ailleurs on passe d'un substantif singulier féminin : une souris à un substantif pluriel et masculin : les rats qui renforce donc le caractère prolifératif et de méchanceté. [...]
[...] D'abord Buzatti fait une première critique au début de son récit, lors de la description de la rencontre avec la première souris. Il décrit cette scène grâce à une vision en plongée comme s'il était au-dessus : Une souris ( ) fila entre mes jambes ( ) En plus de souligner la petite taille de celle-ci, cela permet aussi à Buzatti d'introduire une critique de la position bourgeoise de la bourgeoisie qui lors des premiers signes du fascisme n'a pas vu ou surtout pas voulu voir cette montée en puissance. [...]
[...] Le narrateur interloqué par la passivité de ses amis face aux souris . Cette passivité s'explique en partie par la peur ressentie comme le prouve le champ lexical de la crainte : cauchemar, peur, craint, frisson De plus l'auteur a attribué aux rats des sentiments humains (champ lexical de la vengeance et de la provocation les provoquer se mettre ( ) ouvertement contre eux ils pourraient ( ) se venger mieux vaut ne pas les contrarier comme dit précédemment . [...]
[...] Un amuse-gueule pour ces chères petites bêtes. Enfin Buzatti critique et dénonce les gens qui se sont tus alors qu'ils savaient pertinemment ce qu'il se passait ou qui ferment les yeux sur ce fléau : Giorgi referme le couvercle en hâte Buzatti grâce à un apologue efficace dénonce la passivité, la lâcheté et l'hypocrisie du peuple Italien et de l'opinion publique avec l'aide d'une allégorie puissante (invasion grandissante des souris représentant les fascistes) qui augmentent l'efficacité argumentative du texte et permet une plus grande identification du lecteur. [...]
[...] Commentaire du texte Les Souris de Dino Buzatti extrait de L'écroulement de la Baliverna. Dino Buzzatti est un journaliste et auteur du XXe siècle. Bien qu'il ne soit jamais reconnu comme un écrivain c'est bien pour ses œuvres littéraires qu'il est le plus connu : son roman le plus célèbre étant Le désert des tartares, puissante allégorie de la condition humaine. Ses nouvelles soulèvent toujours de nombreux questionnements sur l'homme grâce à des histoires courtes parfois drôles ou tragiques, mais qui offrent souvent un message clair. [...]
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