Dans de nombreux romans du XIXeme siècle, l'auteur décrit le commissariat comme un monde idéal dans lequel vivent des créatures pures, les agents de police. L'agent de police n'est pas un homme, c'est Dieu réduit à l'échelle humaine dans le seul but de faire régner la justice sur Terre. Il est parfait, ses idées sont admirables et ses sentiments remplis de bienveillance, il est ouvert aux autres et a, bien entendu, un physique aussi agréable que sa personnalité. Mais cette vision est-elle vraiment réaliste ? Victor Hugo bouleverse cette caricature de l'homme impeccable qu'est le fonctionnaire de police en inventant le personnage de Javert dans Les Misérables, un homme réduit à l'état d'animal féroce faisant régner la terreur par sa présence, qui puise sa puissance et son autorité dans la haine qu'il porte pour les "hors la loi" et son respect de l'autorité (...)
[...] Victor Hugo bouleverse cette caricature de l'homme impeccable qu'est le fonctionnaire de police en inventant le personnage de Javert dans Les Misérables, un homme réduit à l'état d'animal féroce faisant régner la terreur par sa présence, qui puise sa puissance et son autorité dans la haine qu'il porte pour les hors la loi et son respect de l'autorité. Hugo peint en lui un personnage effrayant que ce soit d'un point de vue moral ou morphologique. Mais comment fait-il pour faire accepter ce nouveau portrait auquel le lecteur n'est pas habitué ? [...]
[...] La représentation du policier dans les misérables à profondément marqué la population européenne qui considère aujourd'hui encore, les policiers comme des personnes à l'affût de la moindre petite infraction pour exercer leur pouvoir, ils se cachent pour nous surprendre au moment où l'on s'y attend le moins, tout comme les bêtes sauvages. Le célèbre auteur des misérables a réussi à démontrer en dressant un portait plutôt effrayant de Javert la vraie identité des fonctionnaires de police : des gens comme tout le monde, ayant des qualités et des défauts, qui peuvent être accentués par la possession de la loi qu'ils utilisent à bon où à mauvais escient. [...]
[...] Javert impose tout de même le respect l'air du commandement féroce Mais comment un personnage peut-il paraître bête et en même temps être respecté ? Hugo peint tout simplement en plein milieu de ce visage, entre les yeux une étoile de colère qui atténue le sentiment d'idiotie que dégage ce personnage pour le remplacer par un sentiment de peur. Sa haine et sa méchanceté morale semblent être si fortes qu'elles se répercutent sur son physique. Mais qu'en est-il vraiment, de quoi provient sa colère visible ? Entrons dans son esprit pour observer ce qui s'y déroule. [...]
[...] Portrait psychologique et moral de Javert 1. Entre admiration de l'autorité et haine de la rébellion : un justicier trop zélé Hugo prête à Javert de bons sentiments qui sont des qualités et font de lui un vrai justicier au niveau morale. Avec sa haine de la rébellion et son respect de l'autorité l'inspecteur de police est considéré comme un homme admirable et intègre qui défend la veuve et l'orphelin au détriment des horribles malfaiteurs qui font le malheurs de la société. [...]
[...] Mais à être un fonctionnaire trop zélé, ne prend-on pas le risque de sombrer dans l'excès ? 2. Mépris et stigmatisation du misérable C'est ce qui arriva à Javert : sa fermeté se transforma en tyrannie et son respect se métamorphosa en ignorance. En effet considérant que le vol, le meurtre et tous les crimes sont des formes de rebellions, il se créa en lui une haine envers les auteurs des actes criminels et donc une appréhension envers les gens vivant de misère. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture