Les nouvelles de Boris Vian introduisent le lecteur dans un univers imaginaire :
- Dans la nouvelle éponyme "Les fourmis", le narrateur déclare p. 9 "J'ai mis les morceaux de sa figure dans mon casque et je lui ai donné."
- Dans "Les bons élèves", le narrateur raconte p. 27 que les deux élèves sortent du "cours d'anatomie contribuable."
- Dans "Le voyage à Khonostrov", Saturne perd sa fesse droite et a les jambes en lambeaux mais vit et parle toujours : "Je ne suis pas bavard, hein ?" (p.49).
- Dans "L'écrevisse", la logeuse plie "en trois un bol et un pot de faïence vides pour les emporter plus commodément." (p.56).
- Dans "Le plombier", le plombier met à la fin "la dernière main à une soudure en forme d'iris" (p.73).
- Dans "La route déserte", Fidèle prend le métro avec "une pierre tombale sous le bras" (p.77) (...)
[...] le jeu sur les homonymes : o Le chat se dressa sur les quatre pattes, le dos arqué, la queue raide et frissonna du croupion. bon sang ! dit-il. Ça me travaille ! . Gênée, la sœur de Peter Gna farfouilla dans son sac. Vous n'en connaissez pas une ? demanda le chat à la putain. Vos amies n'ont pas de chattes ? Vous êtes un cochon, répondit la putain. [...]
[...] CONCLUSION : En nous faisant partager sa vision de l'irrationalité du monde, Boris Vian ne prétend nullement nous convier au désespoir. Au contraire, il nous fait prendre conscience de l'absurdité de notre monde pour nous réapprendre à vivre et à rire. En somme, s'il nous découvre son aliénation, ce n'est pas par nous enfermer dans la tragédie, ( ) mais pour nous assurer ( ) que toute aliénation se situe dans le temps et dans l'espace et que le bonheur reste possible. [...]
[...] o Dans L'oie bleue le Major s'attire les faveurs de Jacqueline avant qu'Oliver n'ait le temps de le faire (unique nouvelle qui ne finit pas par la mort, mais par la solitude du protagoniste o Dans Le figurant le protagoniste meurt dans sa vingt-deuxième année en mangeant un clou B. Le comique 1. Les jeux verbaux Si ces nouvelles sont empreintes d'une noirceur évidente, Boris Vian, pour faire sourire ou rire son lecteur, aime notamment jouer avec le langage, si l'on en juge par les nombreux jeux verbaux qu'il pratique : la création d'un nouveau mot (ou néologisme) : o Dans L'écrevisse Jacques Théjardin a attrappé la maladie de l'éclanchelle (p.53). o Le narrateur de la nouvelle Le plombier parle de baisers sangsuels (p.70). [...]
[...] DES NOUVELLES COMIQUES ET NOIRES A. Des nouvelles noires Ces nouvelles sont presque toutes assez sinistres. Un élément commun confère à la plupart des nouvelles du recueil une tonalité sombre : la souffrance et la mort. o À la fin des Fourmis le personnage est sur une mine (cf. le film No man's land de Danis Tanovic) et s'apprête à mourir après plusieurs de ses camarades. o Dans Les bons élèves les deux élèves policiers tuent inconsciemment la fiancée de l'un d'entre eux. [...]
[...] Devant ces messieursdames ! . (p.131) o Depuis onze mois, il se préparait à ce moment cher entre tous surtout si l'on prend le train de la fuite au matin clair (p.154). o Un cargo norvégien débarquait justement un lot de pins perdus coupés en rondins (p.154) o Ça s'appelle une tante dit le maquilleur qui est homosexuel. le mélange des niveaux de langue : o Dans la nouvelle les poissons morts : Pourquoi as-tu fait ça, cochon ? Cochon retentit dans l'air neutre avec une sonorité désuète et insuffisante. [...]
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