1 - Une structure qui renvoie à l'écriture autobiographique
Cet extrait est composé de trois paragraphes. Les deux premiers renvoient à l'expérience vécue et le dernier au moment de l'écriture.
A - Le récit
Les paragraphes un et deux retracent un souvenir d'enfance pénible. Il s'agit de la reconstitution de des végétations à l'âge de cinq ou six ans. On a ainsi le cadre objectif des faits et le débordement de la subjectivité avec par exemple la scène de la boucherie. Le deuxième paragraphe fait allusion à la parole coupée. Leiris éprouve le besoin de dire qu'après (...)
[...] En effet, l'opération ressentie comme un attaque avec la douleur et les cris qui l'accompagnent font de lui un enfant victime. La métaphore de la bête l'assimile à un enfant bétail. Le troisième paragraphe comprend un certain nombre de figures de style qui reflètent ce souvenir, abattoir vaste prison Le monde cache des pièges leurres On retrouve également quelques euphémismes tels que faire la cuisine pour égorger. Les anaphores, chair à médecin chair à canon etc. donnent l'image de l'homme bétail et reflètent la vision tragique de la vie. [...]
[...] La tonalité est dramatique voire tragique, l'homme lutte face à son destin. Cet extrait reflète les caractéristiques de l'écriture autobiographique. Comme pour Michel Tournier, il s'agit de se réapproprier un souvenir ancré dans la réalité, souvenir marquant et traumatisant dans le but de s'en libérer par les mots. Ces derniers sont libérateurs des maux. On voit par conséquent que même si Tournier s'oppose à Leiris, celui- ci ne fait pas une généralisation toute la représentation de ma vie L'écriture a ici comme fonction commune d'être cathartique, libératrice. L'écriture autobiographique est salutaire. [...]
[...] L'âge d'homme, La gorge coupée Michel Leiris Texte étudié Agé de cinq ou six ans, je fus victime d'une agression. Je veux dire que je subis dans la gorge une opération qui consista à m'enlever des végétations ; l'intervention eut lieu d'une manière très brutale, sans que je fusse anesthésié. Mes parents avaient d'abord commis la faute de m'emmener chez le chirurgien sans me dire où ils me conduisaient. Si mes souvenirs sont justes, je m'imaginais que nous allions au cirque ; j'étais donc très loin de prévoir le tour sinistre que me réservaient le vieux médecin de la famille, qui assistait le chirurgien, et ce dernier lui-même. [...]
[...] I - La mise en œuvre du souvenir : le récit d'un traumatisme 1 - Une structure qui renvoie à l'écriture autobiographique Cet extrait est composé de trois paragraphes. Les deux premiers renvoient à l'expérience vécue et le dernier au moment de l'écriture. A - Le récit Les paragraphes un et deux retracent un souvenir d'enfance pénible. Il s'agit de la reconstitution de des végétations à l'âge de cinq ou six ans. On a ainsi le cadre objectif des faits et le débordement de la subjectivité avec par exemple la scène de la boucherie. [...]
[...] Le deuxième paragraphe fait allusion à la parole coupée. Leiris éprouve le besoin de dire qu'après cette intervention, il ne pouvait plus parler. Il était victime d'aphasie. Il rejette la faute sur la barbarie du chirurgien. C'est un traumatisme. B - L'analyse : le jugement de l'adulte Quant au troisième paragraphe, il s'agit du moment de l'écriture. Il tente de se réapproprier un souvenir qu'il aurait voulu oublier. Il en retrace les conséquences. [...]
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