"Il est probablement vrai qu'un homme nous demeure à jamais inconnu et qu'il y a toujours en lui quelque chose d'irréductible qui nous échappe. Mais pratiquement je connais les hommes et les reconnais à leur conduite, à l'ensemble de leurs actes, aux conséquences que leur passage suscite dans la vie" (Albert Camus, Le mythe de Sisyphe). Camus révèle ici toute l'ambivalence d'autrui et nous montre tout l'intérêt de l'approche pratique de cet autre "je" su mystérieux, bien que semblable. L'autobiographie dans cette optique n'apparaît-elle pas comme le genre littéraire qui amène à la découverte de l'autre, en tant qu'être réel ? L'auteur devient en effet le narrateur, ce "je" qui s'ouvre au lecteur, qui fait avec lui "un pacte de sincérité" (Ph. Le jeune) et lui offre beaucoup de ses pensées. Leiris, dans L'Age d'homme cherche donc à se dévoiler au lecteur et à faire de lui un portrait des plus complets. Comment s'y prend-il ? Le texte que nous allons étudier (...)
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