Lecture analytique d'un texte de Voltaire sur un despote éclairé, l'empereur Young-Tching.
[...] Toutes les provinces faisaient éclater leur joie par de nouveaux spectacles, et leur reconnaissance en lui érigeant des arcs de triomphe. Il exhorta par un édit à cesser ces spectacles, qui ruinaient l'économie par lui recommandée, et défendit qu'on lui élevât des monuments. Quand j'ai accordé des grâces, dit-il dans son rescrit aux mandarins, ce n'est pas pour avoir une vaine réputation: je veux que le peuple soit heureux; je vaux qu'il soit meilleur, qu'il remplisse tous ses devoirs. Voilà les seuls monuments que j'accepte. [...]
[...] Young Tching, despote éclairé de la chine Le despotisme éclairé est-il possible ? Le nouvel empereur Young-tching surpassa son père dans l'amour des lois et du bien public. Aucun empereur n'encouragea plus l'agriculture. Il porta son attention sur ce premier des arts nécessaires jusqu'à élever au grade de mandarin du huitième ordre, dans chaque province, celui des laboureurs qui serait jugé, par les magistrats de son canton, le plus diligent, le plus industrieux et le plus honnête homme; non que ce laboureur dût abandonner un métier, où il avait réussi, pour exercer les fonctions de la judicature, qu'il n'aurait pas connues; il restait laboureur avec le titre de mandarin; il avait le droit de s'asseoir chez le vice-roi de la province, et de manger avec lui. [...]
[...] Gout très vif au XVIIIe siècle pour les récits de voyages lointains, en particulier les récits des jésuites et plus précisément les lettres du Père Contancin, qui contribuaient à diffuser en Europe le mythe du despotisme éclairé par le portrait flatteur qu'elle proposait de l'empereur Young Tching sur le trône depuis 1723. Voltaire s'inspire de la première lettre du Père Contancin dans la conclusion du Siècle de Louis XIV (chapitre XXXIX). Cet empereur chinois est donc comparé implicitement à Louis XIV Thème du passage A travers la présentation d'un despote éclairé, l'empereur Young Tching, Voltaire nous présente l'image du monarque idéal selon lui. Nous verrons en particulier les différents domaines d'application du despotisme éclairé de Youg-Tching : I. l'agriculture II. la justice III. le ravitaillement Explication méthodique I. [...]
[...] Les lignes 15 à 17 présentent des principes de gouvernement fondés en raison et donc universels et éternels (confère l'emploi du présent de vérité générale). Les raisons qui motivent les décisions du monarque sont absolues et non relatives a quelques particularités locales pittoresques II. La justice Le prince idéal tel que le décrit Voltaire est un prince réformateur : il ne se contente pas de gérer son royaume, il reforme les abus. On remarque que l'autorité du monarque s'exerce de manière absolue, tant a travers le pouvoir législatif (le roi promulgue un édit de justice (ligne 15-16). [...]
[...] Voltaire conteste pour cela, le titre de despote conféré indument à l'empereur de Chine. - L'amour du bien public : selon Voltaire, l'amour du bien public caractérisait aussi Louis XIV : (confère citations du Siècle de Louis XIV) : tout roi qui aime la gloire aime le bien public et voilà en général ce que Louis XIV fit et essayas pour rendre sa nation plus florissante. Il me semble qu'on ne peut voir tous ces travaux et ses effort sans quelque reconnaissance, et sans être animé de l'amour du bien public qui les inspira Cet amour du bien public va de pair avec l'amour des lois. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture