Jean Paul Sartre raconte dans son autobiographie, Les mots, qu'il admire tellement Pardaillan, héros de roman d'aventures qu'il finit par se confondre avec ce personnage. Qui n'a pas rêvé, comme lui, notamment dans son enfance, de vivre le destin des personnages de ses romans préférés... Cependant nombreux sont les romanciers qui ont créé des héros faibles, maladroits ou ridicules. Ainsi les grandes figures romanesques populaires sont souvent des êtres sans grand destin : si Esméralda, la belle orpheline farouche, Jean Valjean l'ancien forçat... sont parfois si proches de nous c'est sans doute précisément parce que leurs histoires n'ont rien d'exemplaire (...)
[...] Tous ces types ne sont pas des personnes réelles, mais une construction littéraire qui se veut emblématique. Ces différentes catégories permettent de dépeindre une plus grande palette de personnages avec plus de nuances. Le personnage est un élément essentiel de l'action. Il a un rôle dans le système narratif mais également en temps qu'exemple. L'auteur peut l'utiliser afin de prévenir son lecteur. C'est notamment le cas dans l'Education sentimentale de Flaubert. A travers cette peinture de l'individu et de la société Flaubert nous initie en même temps que son personnage au sujet de l'amour. [...]
[...] Nous pouvons donc dire que les romanciers par ce choix de héros faibles, aux destins simples ; permettent une analyse plus poussée et également une meilleure accessibilité pour le lecteur qui va se reconnaitre dans le personnage décrit. Mais les héros divergent selon les époques, les auteurs. Ainsi nous pouvons alors nous demander quel genre de héros vont toucher les générations futures. [...]
[...] Certains vont même jusqu'à ce cacher derrière leur personnage pour parler d'eux-mêmes tel Jules Valles qui a écrit l'enfant et qui donne à son héros ses initiales : Jacques Vingtras. Cependant le personnage romanesque évolue selon les époques et va même jusqu'à connaitre une crise au XXe siècle, où la notion d'individu est remise en question. Au moyen âge le genre romanesque était principalement utilisé pour raconter des épopées et où les personnages étaient alors placés comme modèles. Tel est le cas dans la légende du roi Arthur de Chrétien de Troyes. [...]
[...] Afin de répondre à cette question, il nous faudra dans un premier temps décrire cette attirance qu'a le lecteur pour des destins plus modestes voire médiocres ; puis dans un second temps nous montrerons que le personnage de roman est un moyen de connaissances du monde, de la société et des relations humaines. Enfin nous verrons que la littérature évolue avec les époques et cette remise en question de la notion d'individu. Il est plus facile parfois de s'identifier à un être qui vous ressemble. [...]
[...] Ils sont un véritable moyen de connaissance du monde, de la société et des relations humaines. Stendhal compare le roman à un miroir qu'on promène le long d'un chemin Cette vision du roman rejoint l'idée de départ : le personnage de roman nous ressemble. Cependant différent type de personnages se dégagent, tels que le personnage de type balzacien, le personnage chez Zola principalement représentés par les Rougon Macquart ou encore le type humain repris chez la plupart des romanciers du XIXe siècle. [...]
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