Sachant que Leconte de Lisle est le chef de file du mouvement le Parnasse, nous considérons ce texte selon la visée du poète « l'Art pour l'Art ».
Pour évoquer cette nature luxuriante et cette force barbare de l'animal, Leconte de Lisle a utilisé de lourds procédés qui donnent une impression de robustesse, de puissance, aussi bien dans le vocabulaire, les noms et qualificatifs que dans la forme syntaxique qui rejoint une versification à l'effet élaboré (...)
[...] On remarque différents champs lexicaux comme : La faune : mouches, le perroquet splendide, l'araignée, les singes farouches, bœufs, chevaux, les grands lézards, des taureaux effarés.» La flore est également présente : les lianes, les souches, des vieux troncs morts à l'écorce, l'herbe rousse, bois sombre, plantations vertes.» Le climat : l'air lourd, la soif alourdi, chauds des feux de midi, soleil.» On trouve beaucoup de noms auxquels l'auteur rajoute des adjectifs pour être plus précis et il vient ajouter en supplément des compléments d'adjectifs pour être pittoresque et impressionner le lecteur. Tous ces effets s'assemblent. Tous les verbes ne sont pas des verbes d'actions (perdent, bercent, ) On remarque aussi des effets de contraste quand l'auteur parle de bois sombre et de plantations vertes Il y a un contraste de couleur mais également de matière avec le bois et les plantes. ETUDE DE L'INSTINCT L'animal est le personnage principal du tableau. L'auteur l'amène d'abord par sa silhouette et son allure (v.6 : périphrase le tueur de bœuf et de chevaux). [...]
[...] Si on se focalise de plus près sur l'animal, on remarque que l'auteur fait un gros plan sur la gueule de l'animal, c'est le cas au vers 10 mufle géant au vers 11 un souffle rauque et bref au vers 16 un large coup de langue et au vers 17 ses yeux d'or hébétés La férocité se manifeste par le biais du rêve comme on le constate au 3 derniers vers : la résonnance en on semble reproduire l'enfoncement des ongles de l'animal. Cela donne de la crédibilité ainsi qu'une profondeur à l'action de l'animal et à l'effet qu'il veut produire sur le lecteur. On remarque également que l'on nous relate la condition des victimes comme il est question au dernier vers effarés et beuglants. [...]
[...] La versification est une composition très étudiée, très savante. Dans ce texte, on a des rimes croisées ( a b a et des rimes embrassées ( a b b et on remarque que cinq vers au début et cinq vers à la fin ne riment pas de cette manière. Cela crée une richesse et une variété sans exclure la netteté d'ensemble. On remarque au vers et 5 des sonorités lourdes (mouches, souches, farouches). Les pluriels alourdissent encore plus l'effet de chaleur. [...]
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