Le Parnasse est un groupement de poètes qui se constitue vers le milieu du 19ème siècle autour de Leconte de Lisle. Selon lui, la poésie doit se nourrir des sciences de la nature et respecter de strictes règles de forme. En réaction au romantisme, cette école se veut sereine et éloignée des effusions individuelles. "Midi" répond parfaitement aux caractéristiques poétiques parnassiennes ; nous nous attacherons à démontrer en quoi (...)
[...] Midi, Leconte de Lisle : Commentaire composé Midi Midi, Roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ; La Terre est assoupie en sa robe de feu. L'étendue est immense, et les champs n'ont point d'ombre, Et la source est tarie où buvaient les troupeaux ; La lointaine forêt, dont la lisière est sombre, Dort là-bas, immobile, en un pesant repos. Seuls, les grands blés mûris, tels qu'une mer dorée, Se déroulent au loin, dédaigneux du sommeil ; Pacifiques enfants de la Terre sacrée, Ils épuisent sans peur la coupe du Soleil. [...]
[...] Dans le deuxième quatrain, un paysage contraire nous est décrit. Il s'agit d'une forêt sombre où certes il y a de l'eau mais qui pourtant semble tout aussi stérile. En effet il n'y a là non plus pas de présence humaine, animale : buvaient les troupeaux nous montre l'emploi d'une valeur au passé. Il s'agit d'un espace replié sur lui même, mis a part du soleil de Mid, tari (vers 6). Cette forêt qui refuse les rayons du tout puissant dort, immobile, comme morte Un soleil générateur d'abondance et de vie En opposition avec les deux premières strophes, les trois suivantes font part du pouvoir de fertilité de Midi. [...]
[...] Une Nature qui s'incline devant Midi, subit un accablement lumineux mais dégage également une sorte de tristesse, un état d'âme certes, mais caractérisé par la sérénité. I. Cadre spatio-temporel du poème 1. Deux paysages antagonistes Midi peut d'abord se lire comme un poème descriptif. Leconte de Lisle y évoque dans un premier temps un champs rempli de grands blés mûris (vers aux épis lourds remués d'un soupçon de vent qui s'évanouit vite : une ondulation qui s'éveille et va mourir (vers 15-16). Le soleil occupe une place importante dans le paysage de cette plaine : il n'a point d'ombre (vers 5). [...]
[...] Le paysage se fait beaucoup moins désertique. En effet, les blés se transforment à l'aide d'une métaphore en un mer, symbole de l'eau et donc de l'hydratation. Le champs paraît plus riche avec ses couleurs dorées (vers et ses épis lourds. Des épis lourds permettant la vie animale. Il n'est même plus question de survie mais de luxe où les bœufs sur nourris ont des fanons épais (vers 18) C'est donc un paysage d'abondance qui nous est esquissé. C'est enfin la végétation qui fait son apparition au 5ème quatrain avec l'herbe (vers 17). [...]
[...] L'été, saison du soleil, indispensable dans ce poème faisant la part belle à l'astre lumineux. On ne pouvait manquer dans ce contexte cette période de l'année, où le soleil stérilise la nature mais qui la fertilise d'une certaine manière, cette saison où le soleil règne en maître. Bienfaits et dommages du puissant soleil 3. Le soleil, un roi régnant sur sa plaine En effet, dès le premier vers du poème, Leconte de Lisle met en valeur Midi, l'isole dans un premier hémistiche et le personnifie dans la deuxième en vrai Roi de l'été. [...]
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