Exposé sur la représentation picturale d'un épisode de "La Jérusalem Délivrée" du Tasse. Une analyse précise de tableaux et une mise en relation avec le texte et ici plus précisément l'épisode d'Herminie chez les bergers. Peut être rendu à l'écrit comme fait à l'oral.
[...] Le berger et les enfants sont aussi très présents dans ces peintures, ils vont de paire avec la nature, ils en sont très proches, avec leurs vêtements, leurs travaux (vannerie, berger) et leurs animaux. Dans la plupart des œuvres, on retrouve ce qui est décrit chez Le Tasse, la peur de l'arrivée d'une guerrière ; le berger et les enfants traduisent cette crainte de voir leur calme vie agressée par des forces armées. Autre élément qui revient, c'est la supériorité d'Herminie par rapport au berger, elle est toujours debout (sauf chez Le Guerchin version de 1619) et le berger toujours en dessous d'elle, c'est ce que veut l'histoire du Tasse puisqu'elle arrive, mais c'est surtout dans les mœurs de l'époque des peintres que l'armée soit supérieure au berger. [...]
[...] On remarque donc que ce n'est pas le décor qui prime mais les deux personnages. Ensuite passons à la deuxième œuvre de Le Guerchin, celle qui date de 1648, elle est beaucoup plus tardive que la précédente. Pour l'organisation de l'espace, on voit qu'Herminie est debout et éloignée du groupe de bergers assis, ici elle est en train d'arriver. La moitié haute du tableau est réservée au paysage, la moitié basse aux personnages. Contrairement au tableau précédent, ceci est une scène entière c'est-à-dire que l'on voit l'ensemble et pas un gros plan. [...]
[...] Enfin, nous finissons cette étude de tableaux avec une œuvre de Lanfranco datant du XVII° siècle. L'espace est en mouvement vers la gauche, le berger et les enfants reculent et Herminie avance. Le groupe du berger est assis par terre, le vieil homme son ouvrage à la main est vêtu d'une tunique rouge et observe la guerrière avec crainte, deux des enfants se cachent derrière lui en regardant Herminie tandis que le troisième nous regarde avec un sourire étrange, comme s'il savait qu'il n'y avais pas d'inquiétude à avoir. [...]
[...] Pour commencer, prenons le tableau de Le Guerchin, peintre du XVII° siècle, la version de Birmingham en 1619. Au niveau de l'organisation de l'espace, on remarque que ce tableau est axé d'abord sur les personnages, c'est en quelque sorte un gros plan ils sont au centre du tableau et délimitent deux espaces significatifs : à gauche le côté du berger avec sa maison et ses outils de vannerie ; à droite le côté de la guerrière Herminie avec toutes ses armes. [...]
[...] Au niveau des personnages ils sont tous au premier plan ; sur la gauche on a un berger avec son troupeau, puis sur la gauche dans la lumière Herminie debout portant l'armure dorée de Clorinde, elle est face à un groupe assis dans le creux d'un arbre, on y distingue un vieil homme et trois enfants, ils sont drapés en guise d'habillement et tentent de se cacher à l'arrivée de la guerrière. Sur leurs visages et avec leurs mouvements, on voit très bien l'affolement et la peur. Elle tend la main vers eux pour leur montrer qu'elle ne vient pas en ennemi. Ici, on voit encore la différence de vêtements, eux sont très proches de la nature, ils sont presque dénudés alors qu'elle est en armes. [...]
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