Le rouge et le noir raconte l'ascension sociale de Julien Sorel, archétype de l'ambitieux, jeune homme pauvre gravissant les échelons. Le roman est traversé par deux figures féminines essentielles sur qui s'appuie Julien pour parvenir à ses fins, Mme de Rênal et Mathilde de la Mole, la petite aristocrate de province auprès de qui Julien teste des sentiments amoureux calculés, et la grande aristocrate parisienne, extravagante et libre.
En cette fin de roman, Julien vit ses derniers instants avant d'être exécuté pour avoir tiré sur Mme de Rênal qui avait cherché à contrecarrer ses plans parisiens.
Et dans cette dernière page, les deux maitresses sont réunies et vivent différemment l'épreuve ultime. En ce qui nous concerne, nous avons uniquement étudié l'attitude de Mathilde car l'extrait que nous avions à commenter précédait la mort de Mme de Rênal et ne l'incluait donc pas.
Comment Stendhal dénonce-t-il l'hypocrysie et le matérialisme de la noblesse ?
Nous verrons comment le destin des personnages principaux, par une mise en scène spécifique, donne à l'intrigue amoureuse du roman une nature tragique, où Stendhal laisse percer sa perception personnelle du romantisme mais aussi du milieu aristocrate parisien en quelque sorte (...)
[...] En définitive, on constate que Mathilde est omniprésente tout au long de la cérémonie tandis que Julien, lui, est absent comme homme. Tout d'abord le mot officiel service banalise l'enterrement puis il ne reste toujours de lui que la tête et à la fin de l'extrait seule apparaît la grotte sauvage lieu de son repos, sans précision de personne. En outre, on a l'impression qu'au moment où Mathilde ensevelit les restes de Julien, l'expression son amant fait allusion à Marguerite de Navarre qui enterre, elle, véritablement son amant. [...]
[...] Peu après son mariage en 1572, la reine de Navarre tombe amoureuse de Boniface de La Môle, un beau seigneur aux nombreuses conquêtes. Ce dernier fut impliqué dans un complot contre le frère de Marguerite, Charles IX. La reine de Navarre l'appris et mis en garde son frère. Résultat : Boniface de La Môle fut décapité, causant un profond chagrin à la reine Margot. Il paraît qu'elle racheta la tête de son amant et l'enterra dans le jardin de l'abbaye de Montmartre. [...]
[...] EXPOSE SUR LE ROUGE ET LE NOIR Commentaire Linéaire Le rouge et le noir raconte l'ascension sociale de Julien Sorel, archétype de l'ambitieux, jeune homme pauvre gravissant les échelons. Le roman est traversé par deux figures féminines essentielles sur qui s'appuie Julien pour parvenir à ses fins, Mme de Rênal et Mathilde de la Mole, la petite aristocrate de province auprès de qui Julien teste des sentiments amoureux calculés, et la grande aristocrate parisienne, extravagante et libre. En cette fin de roman, Julien vit ses derniers instants avant d'être exécuté pour avoir tiré sur Mme de Rênal qui avait cherché à contrecarrer ses plans parisiens. [...]
[...] Cela témoigne bien du besoin de référence chez Mathilde et donc de la faiblesse de ses propres sentiments. Par ailleurs, la notation courage surhumain la conforte dans son rôle irrationnel et présage du tableau à venir. On observe également une nouvelle opposition entre les deux protagonistes, en effet Fouqué oppose aux mains d'une Mathilde femme d'action un regard qui semble se concentrer sur l'âme. L'action est alors perçue par les sensations indirectes de Fouqué, bruits et mouvements remplaçant le regard. [...]
[...] L'élévation de Julien se poursuit par le superlatif le plus élevé quasi redondant avec une des hautes montagnes en opposition avec la petitesse de la grotte qui lui donne une valeur sacrée déifiant Julien par le nombre infini de cierges Cependant les prêtres sont dénués de tout sentiment, comme la cérémonie elle-même, puisqu'ils célèbrent le service des morts sans même que le nom de Julien ne soit prononcé. Stendhal ponctue par ailleurs ce paragraphe par une précision dérisoire qui transforme l'enterrement de Julien en funérailles quasi locales, ainsi tous les habitants des petits villages de montagne sont présents non pour rendre hommage mais simplement par curiosité. En effet, on remarque que le participe passé attirés dénue l'action de volonté. [...]
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