Le Prince, rebaptisé ainsi, cinq ans après la mort de l'auteur, par ses premiers éditeurs. Le titre en était De Principatibus (Des Principautés). Mais ce titre montre bien à quel point tout le système politique repose, aux yeux de Machiavel, sur l'habileté et l'opportunisme du souverain (...)
[...] Ce texte est-il machiavélique ? (bien donner la définition) Quel rapport avec l'humanisme ? Quel rapport avec Erasme ? [...]
[...] Machiavel sait qu'il va plaire aux princes de son temps. Il mélange des arguments cyniques (on a toujours l'occasion d'usurper le bien du voisin, en cela il faut rester patient, mais ne pas rater l'occasion de le faire mourir impunément, qui se présente plus rarement). Argument cynique car n'examine pas vraiment l'affaire d'après son aspect moral : quand le prince aurait- il le droit de mettre un sujet à mort ? Il ne s'intéresse qu'à l'efficacité, aux chances de succès de la démarche. [...]
[...] Travail de généralisation. Goût pour les énumérations et mieux l'amplification : ils t'offrent leur sang, leurs biens (qu'ils mettent au dessus du risque physique), leurs vies et leurs enfants (la postérité, essentielle au XVIe siècle avec son culte de la famille et l'individu qui n'est rien en soi). Les hommes sont : ingrats, changeants, dissimulés, ennemis du danger, avides de gain, là encore on trouve une énumération, avec une certaine progression puisque l'auteur tend à montrer que la valeur suprême est l'argent, pour les êtres humains. [...]
[...] La deuxième idée-force du texte est celle de l'argent, du bien, du patrimoine, qui seraient un ressort important, tant durant la paix que durant la guerre (gain, bien, offrent, argent, bien d'autrui, patrimoine, bien, pillage, bien). Ce qui est amusant, c'est que l'on a ce même terme chez Erasme (bienveillance, bienfaisance), mais dans le sens moral, que néglige complètement Machiavel l.28/ DE mais il à patrimoine : la famille pardonne si on ne touche pas aux biens : c'est encoreune fois l'intérêt personnel qui domine. b. L'homme de Machiavel est pervers. l.18 : un mot-clé : la perversité humaine. [...]
[...] C'est le thème du prince guerrier, développé dans un autre chapitre du Prince (le 14). Machiavel y affirme que le Prince doit être guerrier car c'est son métier, sa définition, tout est basé là-dessus. Il en retire le pouvoir, et surtout la gloire, qui fera traverser à son nom les siècles à venir (de nombreux exemples tels Alexandre le Grand, César, Achille) En cela il s'oppose totalement aux humanistes de son temps, qui sont tous pacifistes, que ce soit d'un pacifisme radical (Erasme) ou relatif (Rabelais). [...]
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