Auteur d'un célèbre traité de rhétorique paru en 1730 "Des tropes ou des différents sens", Dumarsais est un grammairien qui rédigea pour l'Encyclopédie plusieurs articles de grammaire. L'Encyclopédie publiée successivement de 1751 à 1772 constitue un ouvrage essentiel du XVIIIè siècle dont le but a été de faire connaitre les progrès de la science et de la pensée dans tous les domaines.
Cet article célèbre de Dumarsais fut publié dans le 12è tome de l'Encyclopédie. Il s'inscrit bien évidemment dans le mouvement des lumières en proposant un portrait élogieux du philosophe (...)
[...] Le philosophe est aussi un être sociable qui veut aider les hommes à changer leur destin. Cet article, certes remanié par Diderot, est remarquable dans la mesure où il reprend les grands traits du rationalisme (doctrine selon laquelle on trouve des explications à tout grâce à la raison) du XVIII' siècle : observation, esprit d'examen, et quête de la vérité. Ce philosophe modèle du XVIII' siècle qui a le sens civique s'oppose au philosophe ordinaire qui se réfugie dans la contemplation et l'inaction en se mettant à l'écart des hommes. [...]
[...] De plus, le philosophe est à l'écoute de ses concitoyens, il veut les aider. Homme de qualité, son souci principal et le bonheur des autres. Intégré à part entière, il vit parmi eux. Le philosophe est donc un homme de raison au service de l'humanité qui, comme le souligne la citation finale de l'empereur Antonin, est à l'origine du bonheur du peuple. Le philosophe est le modèle à suivre comme le montre le chiasme final quand les rois seront philosophes ou quand les philosophes seront rois L'éloge du philosophe Le narrateur défend les valeurs du philosophe. [...]
[...] porté plus loin (l. sage (l. honnête (l. essentiel (l. véritable (l. 24). Ces termes élogieux montrent que le philosophe le fascine. Il est encore mis en valeur par les nombreuses antithèses qui mettent en évidence ses qualités. La syntaxe résolument déclarative énonçant les qualités du philosophe et l'anaphore du pronom il font du passage une célébration du philosophe. Sujet grammatical de la plupart des verbes, le philosophe est présenté comme un être toujours en action. Ainsi il veut (l. [...]
[...] L'opposition est construite sur une comparaison entre la raison et la grâce. Le paragraphe suivant fait apparaître un nouveau contraste fortement marqué à l'aide de la conjonction au lieu que (l. entre le philosophe et les autres hommes. Celui-ci est souligné par tout un jeu d'oppositions : - Le singulier (philosophes) et le pluriel (mortels) - Récurrence du champ lexical de la passion : passion / flambeau (l. (polysémique, désigne la lumière guidant le philosophe et la flamme de la passion), emportés (l. jouir (l. [...]
[...] Le philosophe est donc un guide qui marche dans la nuit de l'ignorance (superstition et préjugés) et dirige l'humanité vers les lumières. Son flambeau est la raison qui dissipe les ténèbres. Le philosophe, un être sociable ( 25) La deuxième partie de l'article est formée de trois paragraphes. L'auteur aborde cette fois le philosophe sous l'angle non plus intellectuel mais social dans ses rapports avec les hommes. La partie a été annoncée dans la transition à 12). Elle apporte une restriction avec la conjonction de coordination mais (l. [...]
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