Voltaire, illustre philosophe des Lumières, renommé pour ses écrits à prise de position contre le régime politique en place, a défendu de nombreux sujets tels que la tolérance ou la religion. Mais dans ce poème, Le mondain, Voltaire nous parle ici du bonheur. Il va nous exposer sa conception du bonheur et en même temps d'autres anciennes conceptions. Alors, qu'elles sont ces conceptions du bonheur ? A travers ce poème, Voltaire nous montre aussi ce qu'il pense de ces anciennes conceptions et ce qu'il pense de lui-même. Cependant, n'y a-t-il pas un contraste entre ce que veut l'auteur pour son bonheur et ce qu'il pense de sa propre image ? Cette image est-elle réelle ? (...)
[...] Il veut nous dire que nous aussi nous pensons comme lui. Cependant, dans toute l'exposition de son bonheur, Voltaire semble nous montrer d'autres émotions. En effet, Voltaire nous dévoile que pour avoir ce bonheur il faut en quelque sort être malsain : Il est bien doux pour mon cœur très immonde L'auteur s'accuse lui-même. Il nous dit qu'on ne peut obtenir ce que l'on veut sans sacrifices. En fait, il nous semble un peu ingrat quand il nous expose sa volonté, son bonheur souhaité : temps profane est tout fait pour mes mœurs (ligne8), J'aime le luxe et même la mollesse (ligne 9). [...]
[...] Tout d'abord, la vision de l'Eglise, une vision austère. Il est dit dans le texte Ce temps profane (ligne donc contraire à la religion. Or, Voltaire nous dit qu'il est heureux de connaître cette période : m'a fait naître en cet âge (ligne 6). La thèse de l'Eglise sur le bonheur est donc opposée à celle de Voltaire, c'est-à-dire vivre dans la simplicité pour être en accord avec Dieu. En réalité à cette époque, pour l'Eglise, le bonheur ne pouvait seulement exister au paradis et ainsi, la vie était guidée non pas par la recherche du bonheur mais par la recherche du salut, qui lui nous emmènera au bonheur. [...]
[...] La fin tente d'élargir le bonheur au monde alors que le début nous parle uniquement de son propre bonheur. On peut alors penser qu'il a voulu rester modeste en se critiquant soi-même, pour montrer que ce bonheur auquel il aspire ne peut être un bonheur dans l'extrême. Il ne faut pas laisser de côté tout ce que l'on peut avoir mais, non pas comme l'on pensait au début, pour ses propres intérêts mais pour ceux de tous. Ainsi, quand il dit mon cœur très immonde (ligne ce n'est pas ce que lui pense mais ce que les savants ou l'Eglise pensent à propos de sa conception. [...]
[...] Je pense que finalement il n'y a pas une, deux ou trois conceptions du bonheur mais autant qu'il y a d'hommes sur la Terre. En prenant par exemple les quatre textes du corpus on découvre quatre visions différentes. Enfin, on peut dire que le bonheur peur être provoqué par bien des petits événements ou par de biens petites choses, alors le bonheur dépendrait finalement de soi- même et de ses rêves. Quel serait alors la part de l'imaginaire dans le bonheur ? [...]
[...] C'est une sorte d'invitation qui nous dit, vous ne voulez pas ce que l'on peut vous offrir aujourd'hui, alors retournez à l'âge d'or et voyez si vous y trouvez votre bonheur. Ceci renforce le contraste et accentue l'argumentation de Voltaire. Il y a dans ce texte, bien évidemment, la vision de l'auteur sur le bonheur. Ainsi, l'on remarque aisément, sa volonté de vivre dans un luxe et une abondance. J'aime le luxe et même la mollesse (ligne Tous les plaisirs, les arts de toute espèce, la propreté, le goût, les ornements (lignes 10 et 11). [...]
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