Deux attitudes envers la vie.
Alceste n'est pessimiste qu'en apparence. S'il exige tant des hommes, c'est qu'en fait, il ne désespère pas d'eux. Il les veut meilleurs, c'est donc qu'il les croit perfectibles.
Philinte attend d'autant moins des hommes qu'il les croit naturellement méchants. (173-174)
C'est lui le plus pessimiste des deux. S'il manque de générosité, sa "philosophie" lui permet de vivre tranquille (...)
[...] Une situation comique Alceste vient de dire à Philinte : Je veux que l'on soit homme et qu'en toute rencontre Le fond de notre coeur dans nos discours se montre. (69-70) Oronte sollicite maintenant son avis en présence de Philinte. Comment Alceste va-t-il mettre ses principes en pratique ? Il va atténuer la sincérité brutale de sa pensée par une expression prudente qui respecte d'abord les formes habituelles de la politesse. Mais il le fait avec maladresse. Il se met en contradiction avec lui-même. [...]
[...] Conduite capricieuse (avec Eliante). Sa misanthropie devient ridicule à cause des situations dans lesquelles il se place Célimène Ses qualités : Spirituelle, intelligente. Elle sait reconnaître ses torts (son attitude à la fin de la pièce vis-à-vis d'Alceste). Ses défauts : Une coquette qui a pour elle jeunesse et beauté. Superficielle dans ses sentiments, médisante, parfois méchante, elle ridiculise ses amis. Ses ridicules : Trop sûre d'elle-même, elle croit trop facilement qu'elle peut se jouer de chacun. A la fin de la pièce, elle est ridiculisée Philinte Ses qualités : Calme et pondéré, fidèle et loyal dans ses amitiés. [...]
[...] (184-185) Il s'étonne maintenant de l'avoir perdu. Il a déclaré à Philinte qu'il serait heureux de perdre ce fameux procès. (196) Il se révolte maintenant contre l'injustice . de la justice qui lui a donné tort. (201-202) Page 14 sur 16 Ces contradictions qui oppose la stabilité de Philinte à l'instabilité d'Alceste, soulignent et condamnent celui-ci Un homme pitoyable Mais Alceste souffre. Il a maintenant la preuve que les hommes sont aussi pervertis qu'il le prétendait auparavant sans trop y croire. C'est la contradiction suprême d'Alceste. [...]
[...] Il est le seul à éprouver pour Célimène un amour assez profond pour être capable de pardon. Son attitude pleine de mansuétude est en contradiction encore avec sa haine du genre humaine. Pour lui, l'amour doit être plus fort que les vices de la nature humaine. Il espère pouvoir guérir Célimène. C'est une illusion presque romantique. Mais sa lucidité l'empêche de transiger avec les conditions qu'il impose à Célimène : Fuir tous les humains. (1763-1764) 2. L'incorrigible Célimène Comment accepterait-elle la proposition d'Alceste ? Elle n'a pas renoncé au monde. On oubliera sa perfidie. [...]
[...] La femme : Eliante. Elle est douce, mesurée dans ses sentiments. Elle sait les exposer avec Page 11 sur 16 une pudeur sincère et délicate. Aussi désintéressée que Philinte, elle comprend que le fait de renoncer à une passion pour écouter la raison peut conduire à un bonheur qui naîtra de l'accord de deux caractères. Avec Alceste, elle serait maternelle, avec Philinte elle pourrait être plus totalement femme Un marché de sentiments assez étonnant Philinte et Eliante nous fournissent un exemple de L'honnêteté Mais cet exemple reste très abstrait. [...]
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