Commentaire littéraire du poème "Le Mal" de Rimbaud sous la forme d'un plan détaillé.
[...] Tandis que . : deux propositions subordonnées temporelles) et le tiret du premier tercet. Le tableau d'extérieur initial détonne avec le tableau d'intérieur final. Les couleurs vives de la bataille rouges bleu écarlates ou verts contrastent avec le clair-obscur noir or de l'église, les sons violents de la guerre mitraille Sifflent s'opposent aux sons étouffés de l'église le bercement des hosannah pleurant sous leur vieux bonnet noir le tas fumant d'un côté jure avec l'encens de l'autre. L'horreur de la guerre s'oppose ainsi au luxe de l'église, évoqué avec l'« or des calices les nappes damassées (adjectif rare pour exprimer le luxe) et le pluriel qui suggère l'abondance : nappes autels calices B. [...]
[...] On pense également au chef de file du Romantisme français pour la raison qu'ici aussi, la véritable religion n'est pas dans ses représentants officiels, mais dans la Nature que célébrait déjà Hugo. [...]
[...] La nature est ici personnifiée en une mère toi qui fis ces hommes que le poète tutoie affectueusement. Lyrisme du groupe ternaire dont les termes symbolisent la jeunesse : l'été l'herbe la joie Ton passionné visible aussi aux trois exclamations qui se succèdent en deux vers. Pour la conclusion : C'est à travers ce poème le refus rimbaldien de toutes les formes d'autorité qui est exprimé et le réconfort dans une nature bienveillante et presque maternelle. Proximité de ce sonnet avec le Dormeur du val Esthétique assez plastique de ce poème : originalité du poème dans le fait de juxtaposer deux parties très visuelles au point qu'on peut les appeler deux tableaux. [...]
[...] On comprend l'action des mères des tercets comme consécutive à la mort des hommes dans les quatrains : le noir de leur vieux bonnet connote le deuil. II. UNE VISION TERRIBLE DE LA GUERRE ET UNE DESCRIPTION PLUS RÉALISTE DE L'ÉGLISE LIÉES PAR UN PATHÉTIQUE COMMUN POUR LES VICTIMES A. Une terrible vision épique . Champ lexical de la guerre : mitraille (thème fréquent des épopées) Le tableau d'une foule en masse et le choix de pluriel bataillons crachats hommes morts un tas Un spectacle total qui s'adressent à presque tous les sens (vue couleurs ouïe sons odorat avec le tas fumant ) Un vocabulaire violent crachats mitraille croulent épouvantable souligné par des allitérations fortes (le son dans le premier quatrain revient six fois et les labiales s'accumulent dans la fin du vers 5 : une folie épouvantable broie L'amplification épique : o espace et durée sans limites : tout le jour et par l'infini o des hyperboles saisissantes (il mentionne cent milliers de morts). [...]
[...] : Je suis le triste oiseau de la nuit solitaire. La Roque) : la vieillesse est aussi celle des femmes qui portent le bonnet. Enfin le pathétique procède de l'affliction des mères pleurant et de leur pauvreté (le gros sou lié dans leur mouchoir est une pratique du petit peuple), d'autant plus sensible qu'elle contraste avec l'or et les broderies de l'église. À l'exclamation pathétique Pauvres morts ! des quatrains répond l'exclamation qui clôt le poème : celle-ci peut être comprise comme pathétique, mais elle revêt aussi une dimension satirique, puisque les faits alors évoqués sont révoltants III. [...]
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