L'étude consiste en l'analyse stylistique du poème. Pour cela, nous nous attacherons à décrire la forme du texte ainsi que la métaphore essentielle, quasi-filée dans le poème. Nous analyserons aussi et enfin l'effet que produit le dialogue. Nous montrerons aussi que ce poème ne pouvait être celui que d'un « Rossignol de la Boue », celui d'un poète Maudit.
Ce poème de Corbière est un sonnet renversé, en effet, nous remarquons que les tercets sont en premier, viennent ensuite les quatrains (...)
[...] Peut- être est-ce la femme qui a peur : -Pourquoi cette peur, près de moi, ton soldat fidèle ! Ce soldat fidèle est peut-être l'homme qui rassure sa bien aimée. Notons la stupeur avec les points d'exclamation et la répétition du mot Horreur mot écrit avec une majuscule ce qui renforce l'idée de peur. L'autre interlocuteur s'étonne de cette réaction : Horreur pourquoi ? Pour lui cette chose semble plutôt être une curiosité avant tout : vois-tu pas son œil de lumière De même, à chaque fois que cet interlocuteur parle, le vers se coupe par les points de suspension. [...]
[...] C'est lui le rossignol de la boue Le dialogue qui apparaît au second tercet : ça se tait : viens, c'est là, dans l'ombre Nous sommes au discours direct. Le dialogue succède au chant. Une personne parle, puis deux. C'est difficile d'identifier les interlocuteurs. Nous pourrions penser à un homme et une femme se promenant. Peut-être un couple à en juger l'intimité qui règne entre les êtres. En effet, le verbe viens est à l'impératif. Puis c'est au second quatrain que nous avons la fameuse révélation sur l'origine du chant : -un crapaud ! ; il s'agit d'une révélation assez brutale. [...]
[...] De plus, remarquons l'abondance de la typographie. A cela, la métaphore du crapaud est peu séduisante, par coutume le crapaud est laid ; c'est un animal détesté. Pourtant, il s'agit du titre même du poème. En outre, et en analysant le premier tercet, nous remarquons que les vers sont des phrases nominales. Ce poème serait probablement une autocritique, un autoportrait de l'auteur lui-même qui n'était guère beau et plutôt rachitique. Le vocabulaire est aussi très péjoratif dans le poème, le poème est bancal : les découpures du vert sombre là nous avons avec ce vers une véritable coupure des vers ; le poème n'est pas très beau en soi, mais il dénote toute la souffrance d'un homme. [...]
[...] Ce poème de Corbière est un sonnet renversé, en effet, nous remarquons que les tercets sont en premier, viennent ensuite les quatrains. Il s'agit d'un sonnet en octosyllabes, cependant, le vers 9 : vois-le, poète tondu, sans aile est composé de neuf syllabes la synérèse s'impose donc à poète Les rimes sont alternées masculines et féminines. En ce qui concerne les métaphores, une seule prédomine véritablement. En effet, le crapaud est la métaphore du poète. Cela nous est précisée dans la chute du poème : bonsoir- ce crapaud-là, c'est moi Révélation donc puisque ce crapaud n'est autre que Tristan Corbière. [...]
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