Le roman de Renaud de Beaujeu relate ici l'évolution d'un jeune chevalier à la cour du roi Arthur. Ce dernier est nommé le « Bel Inconnu » lors de son arrivée devant le souverain qui le chargera de porter secours à une princesse victime d'un enchantement. Le jeune homme se retrouvera confronté à de nombreuses épreuves physiques qui lui permettront d'intégrer totalement le monde de la chevalerie, mais il se trouvera aussi face à la recherche de son propre destin. Il sera pour cela aider par deux femmes : « La Pucelle aux blanches Mains » et « Blonde Esmérée ». Ces deux femmes que tout semble opposé au premier abord se révèleront en réalité être très proche dans l'importance qu'elles auront sur le devenir du héros [...]
[...] Pour ensuite devenir le Bel Inconnu ces différents noms le laisse tributaire soit de quelqu'un soit d'un trait physique il n'a donc là aucune identification propre au jeune homme qui devra donc partir ainsi à la recherche de son identité. C'est là qu'interviennent les deux figures féminines. On apprend que c'est la Pucelle aux Blanches Mains qui lui a sûrement donné ses armes et qu'il lui révèle son identité. La thèse admettant qu ‘elle serait la mère de Guinglain lui donne donc une image maternelle incestueuse très forte dotée d'un emprise conséquente sur le héros. [...]
[...] La fée inspire aussi la figure de la déesse-mère ce qui est le cas dans le Bel Inconnu car le personnage de la Pucelle se confond tout au long de l'histoire avec celui de Blanchemal qui serait la mère du Bel Inconnu. Ce personnage a donc un rôle très ambivalent car elle tient à la fois le rôle de mère et celui d'amante ce qui donne un caractère plus ou moins incestueux à sa relation avec le héros. D'un autre côté la fée au sens général du terme est un personnage qui renvoie à une image de prospérité, d'abondance, cette notion est d'ailleurs parfaitement conservé par Renaud de Beaujeu : en la vile ot cent tors vermelles [ vaute fu covers d'argent ( v.1897 à 1911), Illuec vienent li marceant, Qui d'avoir sont rice et manant, S'i amainnent lor marchandie par la mer, qui illuec les guie, Dont li passages molt valoit Que cele vile recevoit (v.1921 à 1926). [...]
[...] 3114), alors que, nous trouvons cinq mots dans cette deuxième partie, qui regardent l'amour: amor (v.3115), celi et amer v. 3118), la Damoissele as Blances Mains v.3119), amors v. 3125). Il serait donc possible d'analyser cette répartition comme l'opposition de la société chevaleresque arthurienne à l'univers merveilleux de l'amour pour la fée. Guinglain réalise alors pour la première fois l'importance de l'amour, du contact avec le côté féminin : S'amors me donne ja vigor De rien que je voit n'ai paor (v.3125 à 3126). IV. [...]
[...] Mais leur plus grande similitude reste dans le fait qu'elles ont toutes deux été délivrées d'un mariage non désiré grâce au Bel Inconnu. Blonde Esmérée avec Mabon et la Fée avec Maugier le Gris. Elles sont donc redevables envers lui. Et lui offriront d'ailleurs toutes deux le mariage. Ce qui amènerait une fois de plus à une sorte de reconnaissance pour le jeune homme qui est encore en quête d'identité (en ce qui concerne la fée au moment où elle lui propose.) mais qui donnera aussi naissance à un véritable dilemme pour le jeune homme qui devra trancher entre ces deux femmes. [...]
[...] Le développement du personnage de la fée, qui rend la Pucelle aux Blanches mains l'égale de la Princesse Blonde Esmérée, accuse l'opposition des deux figures féminines et pose avec une acuité particulière le problème de leur rôle réciproque dans le destin du Bel Inconnu A la lumière de cette réflexion de Laurence Harf , étudiez l'importance et le rôle des deux figures féminines dans le roman. Plan : I. l'opposition des deux femmes II. Les similitudes des deux femmes III. Les symboles féminins dans le roman IV. Leurs rôles, leur importance dans le roman Le roman de Renaud de Beaujeu relate ici l'évolution d'un jeune chevalier à la cour du roi Arthur. [...]
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