Rimbaud, "Poésies", "Le Bateau ivre" : commentaire

Résumé du document

Commentaire composé de Français niveau Lycée sur le poème d'Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre.

Extraits

[...] Dans cet extrait, Rimbaud nous donne les prémisses de ce qui sera l'échec de l'expérience de la voyance. Tel Icare qui s'est trop approché du soleil, le poète chute La voyance Malgré tout, les quatrains relatent l'expérience de la voyance. En témoignent les exclamations qui ponctuent chaque strophe, le poète est exalté (par identification à l'aube) Le poète a accès au mystère de l'univers, au delà du réel Au vers 33, les horreurs mystiques montre à la fois le caractère terrifiant et sacré de la voyance. [...]

[...] Extrait du Bateau Ivre de Rimbaud (Poésies) Introduction : Le Bateau Ivre extrait du recueil Poésies date de 1871. Il est écrit après la lettre à Paul Demény dite du voyant où il affirme son désir de se faire voyant : Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant. Rimbaud cherche donc à accéder à un absolu par le langage et à «raisonner le dérèglement de tous le sens L'entreprise consiste à rapporter de visions de l'inconnu. Si cette lettre nous livre des préceptes théoriques de sa poétique, Le Bateau Ivre met en pratique cette aventure théorique. [...]

[...] Rimbaud opère donc un transfère de l'impression provoquée par la neige, sur la neige elle même. (Ordinairement, le poète serait ébloui par la lumière très blanche.) Cet hypallage montre l'abolition de la frontière qui sépare l'Homme qui reçoit l'impression solaire et la neige qui la réfléchit. Je est un autre ici Rimbaud est donc la neige. Quant aux mers, elles sont personnifiées, puisqu'elles ont des yeux au vers 38. De même que les colombes forment un peuple au vers 31. L'auteur prête donc une humanité au monde aquatique et animal. [...]

[...] Le poète fait fusionner toutes les sensations. Conclusion : Décidément, avec Rimbaud, je est un autre : je est d'abord le bateau, il est également le poète qui s'enthousiasme (étymologiquement, qui habité par les dieux) : Il est Prométhée (étymologiquement, le préVOYANT), chercheur de feu (le feu poétique). Rimbaud le dit lui même dans la lettre du voyant, à propos d'Icare puisqu'à force d'approcher le Soleil, il risque une chute dans la flache (mentionnée à la fin du poème) ; il est Orphée dans la mesure où il fait chanter la nature. [...]

[...] On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans et la fécondité poétique, l'énergie de l'inspiration. De plus, les sèves sont inouïes (que l'on n'a jamais entendu). Le poète devient ainsi Orphée qui enchante jusqu'aux êtres inanimés, les phosphores qui deviennent chanteurs La voyance permet donc de dépasser toutes les limites afin d'atteindre un monde réconcilié où les sensations visuelles et auditives se répondent, ce sont les synesthésies (appelées correspondance horizontale par Baudelaire) III ) Un monde réconcilié 1. L'alliance des mots L'abstrait et le concret se mêlent. [...]