Tancredi se prête à la révolution par opportunisme. Il est le descendant d'une illustre famille mais dont les biens ont été dilapidés par son père. Il ne reste qu'une "villa à moitié en ruines". Tancredi, d'abord jeune noble libertin, joueur et frivole, s'engage dans l'armée de Garibaldi, non par conviction, mais pour infléchir le cours des évènements et éviter un régime républicain ennemi des intérêts de la noblesse (...)
[...] Quelles que soient les classes dominantes en Sicile, que ce soient les Salina ou les Sedara, l'orgueil, l'immobilisme, empêcheront toujours les évolutions. Conclusion On a une représentation désenchantée du renouvellement politique et social qui a accompagné la formation de l'unité sicilienne. Le machiavélisme joyeux de Tancredi et le désenchantement du Prince aboutissent à la même idée : l'unité italienne entraîne le triomphe des hommes nouveaux, de la bourgeoisie. Le pessimisme politique du Prince amène cependant à nuancer les changements en Sicile. [...]
[...] Et pourtant, le monde change La noblesse ne peut survivre qu'en s'alliant avec la bourgeoisie en plein essor : Tancredi apporte son titre et son rang à Angelica, celle-ci lui fait profiter d'une dot considérable sans laquelle il serait resté un noble désargenté. Le bal chez les Ponteleone est révélateur de l'avènement de la bourgeoisie. Don Calogero incarne l'homme nouveau Il amène avec lui le matérialisme, la cupidité, le mauvais goût. L'avenir est désormais à la technique et aussi à l'industrie, représentées par le sénateur Tassoni, devenu grand entrepreneur dans le textile. [...]
[...] Si nous voulons que tout continue, il faut d'abord que tout change Introduction Une révolution met fin à la dynastie des Bourbons. Face à l'avènement de la bourgeoisie, deux attitudes se dessinent dans la noblesse : celle des conservateurs, qui refusent toute évolution et celle des libéraux (Tancredi) qui croient que l'aristocratie peut préserver ses intérêts en suivant le cours de l'histoire. I-La révolution et le mariage, deux manœuvres conservatrices Devenir un rebelle pour que rien ne change Tancredi se prête à la révolution par opportunisme. [...]
[...] La formule paradoxale de Tancredi est la preuve d'une haute conscience politique. La manifestation la plus spectaculaire de l'adhésion de Don Fabrizio à l'opportunisme de Tancredi est l'acceptation de son mariage avec Angelica Cela oblige le Prince à subir le cours de l'histoire au lieu de contribuer à le diriger. L'impossible survie de l'aristocratie S'il est vrai que Tancredi y parvient, il n'en est pas de même pour Don Fabrizio Quand il se rend à Donnafugata, il croit que tout est comme avant. [...]
[...] L'alliance avec la bourgeoisie n'aura fait que confirmer le jugement de Don Calogero : les nobles sont des moutons qu'il faut tondre et dont il faut accaparer le prestige. Tout change inexorablement en Sicile, la bourgeoisie supplante la noblesse à la faveur du changement de régime politique. Et pourtant, rien ne changera jamais en Sicile La visite de Chevalley est très révélatrice de l'incapacité du Prince à entrer en politique et à croire à toute forme de progrès en Sicile. [...]
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