Le bal est un motif fréquent dans la littérature romanesque française au 19e s. La scène de bal concentre dans un temps limité (une nuit), dans un lieu unique (et clos) tout un univers social avec ses acteurs, leurs comportements, rituels, codes, valeurs.
Une place à part
- C'est une scène très longue, qui dure la nuit entière. Dans le film de Visconti, la scène dure environ 45 minutes !!!
- La déambulation du Prince à travers les pièces donne lieu à la description de beaucoup de personnages (...)
[...] Son originalité est à apprécier par rapport à des scènes du même genre. [...]
[...] -C'est une scène en contrepoint de la partie précédente consacrée au monde paysan, brutal et grossier. Ici, on a la quintessence du raffinement de la noblesse (mais on note aussi une certaine décadence morbide) -Enfin, la scène consacre le triomphe de Tancredi et d'Angelica II-Fonctions Divertissement -Il y a un certain plaisir esthétique de la beauté du décor : La salle de bal était toute d'or : lisse sur les corniches, tarabiscoté aux chambranles des toilettes (leur importance): un va et vient hystérique de modistes, coiffeuses et bottiers de voir les autres : Le couple Angelica-Don Fabrizio fit 1 impression magnifique -Le plaisir de la danse est également présent. [...]
[...] La scène du bal dans Le Guépard de Lampedusa Introduction Le bal est un motif fréquent dans la littérature romanesque française au 19e s. La scène de bal concentre dans un temps limité (une nuit), dans un lieu unique (et clos) tout un univers social avec ses acteurs, leurs comportements, rituels, codes, valeurs. I-Une place à part (6e partie) -C'est une scène très longue, qui dure la nuit entière. [...]
[...] Le prince se sent revivre : A chaque tour, une année tombait de ses épaule ; il se retrouva comme à 20 ans lorsqu'il dansait avec Stella dans cette même salle -Enfin il y a un vrai plaisir des échanges, on le voit à travers les conversations mondaines du colonel Pallavicino. Le bal : un rite d'appartenance sociale -Il doit montrer qu'on appartient à la même classe (l'aristocratie), qu'on en connaît les codes, nécessité absolue pour faire partie de ce milieu. Faux pas et fausses notes sont interdits et sanctionnés. [...]
[...] Ils se croyaient éternels, une bombe fabriquée à Pittsburgh, Penn, leur prouverait le contraire en 1943 Les jeunes filles sont dégénérées, les hommes stupides : tous ces gens qui remplissaient les salons, tous ces hommes sots Il y a un déclin physique des invités à la fin du bal : Les visages des dames étaient livides, les robes froissées, les haleines lourdes Au-dessus de leurs cravates en désordre, les visages des hommes étaient jaunes et ridés, les bouches imprégnées d'une salive amère Le prince est mis face à ses contradictions -il est isolé dans cette société (il s'isole dans la bibliothèque) et solitaire dans sa caste -il est très critique : il compare les jeunes filles du bal à des guenons, parle de femmes assez laides d'« hôs sots et dit que le frac de Don Calogero est une catastrophe -il fait preuve d'une certaine compassion : Je suis peut-être plus intelligent, je suis certainement plus cultivé qu'eux, mais je suis de la même espèce, je dois me solidariser avec eux -il prend conscience de sa vieillesse, en revoyant ses anciennes maîtresses : 2 ou 3 parmi les plus âgées avaient été ses maîtresses, maintenant alourdies par les années et leurs belles-filles ».Une illusion de jeunesse reparaît avec Angelica A chaque tour, une année tombait de ses épaules ; il se retrouva comme à 20 ans lorsqu'il dansait avec Stella dans cette même salle -il éprouve de l'attirance pour Angelica mais de la haine pour Don Calogero, son père -Il est heureux de la réussite de Tancredi mais est attristé du désespoir de Concetta Les techniques d'écriture -le point de vue dominant est celui de Don Fabrizio, qui déambule et qui observe. -on a des interventions rares et surprenantes du narrateur, notamment avec la mention de la bombe de 1943, et l'allusion aux chemises -on note une diversité des tonalités : burlesque (jeunes filles comparées à des guenons), tragique (le prince confronté à la mort), sordide (les pots de chambres : presque à moitié pleins à cette heure, quelques-uns débordants mais également pessimiste et morbide Conclusion La scène du bal montre un respect total et une bonne exploitation du topos. [...]
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