Une monarchie décadente
"Il se demandait qui était destiné à succéder à cette monarchie qui portait les signes de la mort sur son visage".
Il y a une réelle incapacité bourbonienne à préserver les qualités propres à l'aristocratie. On le voit au travers du portrait que le Prince dresse de Ferdinand II :
- absence de raffinement, ridicule : "veste militaire de drap grossier d'où jaillissaient la cataracte violacée des pantalons tombants".
- absence de propreté, mauvais goût : "mobilier écoeurant", "corridors malpropres", "petits escaliers mal tenus" (...)
[...] - Au début, Prince présenté dans la force de l'âge : Il se dressait entièrement nu comme l'Hercule Farnèse Le heurt de son poids de géant faisait trembler le plancher -Puis il a une véritable prise de conscience de son âge lorsqu'il apprend le désir d'union de Concetta) : Un homme de 45 ans peut se croire encore jeune jusqu'au moment où il se rend compte qu'il a des enfants en âge d'aimer - Il imagine sa propre mort : Il se demanda si sa propre mort ressemblerait à celle-là : probablement que oui, sauf que le linge serait moins impeccable - La mort est représentée par la perte de la vitalité : Petits grains qui se pressent et défilent un par un, devant l'orifice étroit d'un sablier Ce n'était plus un fleuve qui déferlait de lui mais un océan, en tempête - Ce qui le désole le plus, c'est l'idée que son monde va disparaître : Il était le dernier à posséder des souvenirs inhabituels le dernier des Salina, c'était lui le sentiment du nom se transformerait en une pompe vaine Conclusion Avec la décrépitude des lieux et des êtres, la déchéance politique et sociale, Le Guépard ne cesse de mettre en avant le déclin. Don Fabrizio est bien conscient que le déclin de sa famille est aussi celui d'un certain type moral, d'une époque. [...]
[...] Lui ne le pouvait pas Le déclin de l'aristocratie sicilienne Ce déclin nous est rendu visible par la lucidité du Prince : Il contemplait la ruine de sa classe et de son patrimoine sans rien y faire pour y porter remède Nous fûmes les Guépards, les Lions ; ceux qui ns remplaceront seront les petits chacals, les hyènes On remarque ce déclin à l'accueil qui lui est fait à Donnafugata : Le prince fut trouvé très changé, et à partir de ce moment commença, invisible, le déclin de son prestige -L'aristocratie sicilienne se montre incapable de préserver sa richesse foncière, ses fiefs : Les conditions économiques actuelles de mon neveu n'égalent pas la grandeur de son nom Les grands fiefs, la plantation de pistachiers, de mûriers, son palais de Palerme, tout cela a disparu Par ailleurs, le baron Tumeo est obligé de céder ses terres faute d'avoir pu rembourser un prêt ! - Ce déclin est dû aussi à la dégénérescence physique produite par des mariages consanguins. -On note la mésalliance de Tancredi, obligé de se marier avec une roturière pour se sauver de sa ruine. [...]
[...] -C'est le règne de la bourgeoisie d'affaires et d'argent, on le voit par le biais du personnage de Tassoni : La moitié de l'Italie et une gde partie des pays balkaniques cousaient leurs boutons avec les fils de la société Tassoni & Cie Un remède au déclin ? Ce remède se trouve dans l'opportunisme et le pragmatisme de Tancredi : -Il s'engage aux côtés des rebelles -Il fait un beau mariage. On le voit par un détail qui change, celui de la villa. Au début, on peut voir la villa à moitié en ruine des Falconeri alors qu'à la fin il est question de la riche villa Falconeri ! [...]
[...] Le Guépard, roman du déclin ? Introduction Le contexte historique est la chute des Bourbons en Sicile (en 1860) et de la classe (aristocratie) qui soutenait ce régime. Le déclin politique et social est doublé de la déchéance personnelle du Prince. I-La décadence d'un monde Une monarchie décadente Il se demandait qui était destiné à succéder à cette monarchie qui portait les signes de la mort sur son visage Il y a une réelle incapacité bourbonienne à préserver les qualités propres à l'aristocratie. [...]
[...] Cette médiocrité se traduit par le mauvais goût, le matérialisme de Don Calogero : C'est beau Prince, c'est beau ! Des choses comme ça, on n'en fait plus désormais au prix actuel de l'or , le frac est ce qu'il est, le père d'Angelica manque de chic -On assiste à un déclin moral : les aristocrates sont rongés par un mal intérieur : Notre sensualité est un désir d'oubli, nos coups de fusils et de couteau, un désir de mort - La fin montre l'écroulement des Salina : -il y a avait des signes annonciateurs dès le début : Sur la porte dansait un guépard de pierre, bien qu'un coup de pierre justement lui eût tronqué les pattes -tout est vieux, poussiéreux : souvenirs momifiés linge jaunissant Bendico n'est plus qu' un tas de fourrure mitée, depuis 45 ans empaillé -l'affaire des reliques signera la chute du prestige de cette famille Il était le dernier à posséder des souvenirs inhabituels, distincts de ceux des autres familles. [...]
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