En 1860, une nouvelle situation politique et sociale se met en place. On assiste à une remise en cause de la prééminence de l'aristocratie sicilienne, ce qui est une réelle opportunité pour la classe émergente qu'est la bourgeoisie. Cela a une incidence sur la vision du monde des uns et des autres et influe également sur les sentiments amoureux, que les évolutions historiques peuvent contrarier (...)
[...] Le Guépard, roman de la désillusion ? Introduction En 1860, une nouvelle situation politique et sociale se met en place. On assiste à une remise en cause de la prééminence de l'aristocratie sicilienne, ce qui est une réelle opportunité pour la classe émergente qu'est la bourgeoisie. Cela a une incidence sur la vision du monde des uns et des autres et influe également sur les sentiments amoureux, que les évolutions historiques peuvent contrarier. I-Les désillusions de Concetta et du Prince de Salina La déception sentimentale de Concetta -L'amour de Concetta pour Tancredi nous est présenté dès le début du roman : elle a peur quand il part rejoindre les rebelles, connaît à l'inverse un grand moment de bonheur quand il lui tient le bras dans la rue, effleure ses cheveux à l'église, ou encore le jour de l'arrivée à Donnafugata -Mais elle connaît les premières désillusions lors du dîner à Donnafugata. [...]
[...] -Le Prince connaît un malaise persistant parmi ses pairs : il passait pour un extravagant -Il a un sentiment viscéral de la mort, depuis toujours : images de sablier, du bourdonnement, de la cascade et l'océan Un narrateur désabusé -Il annonce l'échec du couple formé par Aneglica et Tancredi : mariage qui, même érotiquement, ne fut pas une réussite -Il se livre à une annonce tragique de la 2nde guerre mondiale : le palais Ponteleone sera détruit par un bombardement américain en 1943. -Lorsque Chevalley quitte Donnafugata, le narrateur remplace le point de vue de son personnage, jusqu'ici progressiste, par son propre point de vue, pessimiste : un paysage pour lequel il n'existait pas de rachat Conclusion Le Guépard est un roman des illusions perdues, en amour comme en politique, un roman du pragmatisme sans idéalisme, un roman de l'absence d'illusions. Cet éventail du monde fait le charme du roman, œuvre en même temps sensible et désabusée. [...]
[...] Elle sera d'ailleurs la seule à ne pas pleurer sa mort -Elle connaît une dernière désillusion ans après En 1910, Concetta s'accuse de son échec sentimental. Les désillusions politiques de Don Fabrizio -Le Prince est convaincu que les Salina resteront tjrs les Salina -Il est également convaincu que l'engagement politique de Tancredi permettra à la noblesse de préserver ses intérêts -Cependant il connaît une première désillusion : l'ascension fulgurante de Don Calogero. -Par ailleurs, l'étiquette n'est plus respectée : Don Calogero arrive en frac au dîner alors que le Prince est en costume d'après-midi. [...]
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