On note la déchéance du Prince, qui finit par mourir loin de la ville Salina, dans un quartier misérable, un lundi fin juillet 1883. Don Fabrizio, 20 ans auparavant, dans la bibliothèque des Ponteleone, contemplait le tableau de Greuze "La Mort du Juste" et se demandait si sa propre mort pourrait ressembler à la scène. Mais sa fin est en contraste total avec le tableau. Il ne meurt pas dans son propre lit, au milieu d'un linge blanc et propre (...)
[...] Ils font partie dans les souvenirs du Prince d'une sorte de décompte des disparus. -Paolo, qui ne s'intéressait qu'aux chevaux, finit par mourir désarçonné par l'un d'eux -Giovanni a pris la décision de partir à Londres et d'y vivre libre loin de sa famille. -Le père Pirrone est désormais poussière. -Stella (la femme du Prince) a été dévorée par la gangrène du diabète L'allégorie de la Mort Cette mort si attendue le rejoint et l'emporte avec elle sous la forme d'une allégorie. [...]
[...] Ce calcul un peu confus où l'esprit du Prince se met à divaguer, est douloureux. Sa longue vie ne se résume qu'à une petite poignée de souvenirs, et un total bien maigre de vécu véritablement ressenti. J'ai 73 ans, en gros j'en ai vécu, vraiment vécu, un total de au maximum III-Les derniers constats du Prince Dans les derniers moments de lucidité Dernière vision du paysage Il décide, tout malade qu'il est, de se placer sur le balcon de cette chambre, afin de regarder vers l'extérieur. [...]
[...] C'est une scène-tableau sordide qui l'anime dans ses derniers instants. Concetta désire que son père reçoive l'extrême-onction avant de mourir, parce qu' il était le prince de Salina et devait mourir comme un prince de Salina Mais la chambre de cet hôtel putride l'éloigne des raffinements qui entourent habituellement les Salina Des soins misérables Le médecin qui est appelé à son secours est l'antithèse du brillant docteur Cataliotti lui qui le soignait toujours, cravaté de blanc sous le visage souriant et les riches lunettes d'or Le médecin du quartier est un pauvre homme habillé d'une redingote déchirée exhibant une malheureuse montre sans chaîne où l'on distingue des taches vert-de- gris perçant la fausse dorure misérable jusqu'au point de ne pas pouvoir soigner ses dents cariées cet homme est loin de l'élégance du docteur princier. [...]
[...] La mort du Prince dans Le Guépard de Lampedusa Introduction La mort constitue assurément le motif central du roman. Si souvent évoquée et contemplée par Don Fabrizio, la mort advient dans la 7e partie du roman. I-Une mort si peu princière On note la déchéance du Prince, qui finit par mourir loin de la ville Salina, dans un quartier misérable, un lundi fin juillet 1883. Don Fabrizio ans auparavant, dans la bibliothèque des Ponteleone, contemplait le tableau de Greuze La Mort du Juste et se demandait si sa propre mort pourrait ressembler à la scène. [...]
[...] C'est bien sur Vénus qu'il supplie, à la sortie du bal, de venir le chercher. Son fluide vital le quitte avec un fracas spirituel comparable à celui de la cascade du Rhin jusqu'au silence final : le fracas de la mer se calma tout à fait Conclusion Ces instants de fuite du quotidien, toujours recherchés par le Prince, finissent par l'emporter dans ce voyage cosmique, si abstrait et si concret, tellement ressemblant à l'homme intellectuel et sensuel qu'il a été. [...]
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