Le personnage de Bendico dans "Le Guépard" de Lampedusa

Résumé du document

C'est le chien du Prince durant les principales années du roman, les années 1860.

-Il est présent dès les premières lignes, tout de suite après le prince mais avant les autres membres de la famille : "Le danois Bendico, attristé de son exclusion, entra et remua la queue".

- Le dernier paragraphe du roman est consacré au chien, à son corps empaillé depuis 45 ans : "Ce qui restait de Bendico fut jeté dans un coin de la cour que l'enleveur de la voirie visitait chaque jour" (...)

Extraits

[...] -Tous deux aiment Tancredi : le chien se livre à de réelles démonstrations d'affection lors des départs et retours de Tancredi : Bendico poursuivait son ami en remplissant la villa de hurlements joyeux III-Un animal symbolique -On peut voir ce côté symbolique via un commentaire du prince : C'est un piémontais Le chien est donc comparé à ceux qui veulent voir la Sicile traditionnelle disparaître au profit d'une Italie unifiée et plus démocratique. Le guépard représente la part sauvage et ancienne de la nature du Prince, le chien Bendico sa part civilisée. [...]

[...] II-Le prince et son chien (un lien particulier et privilégié) -Le prince aime beaucoup les chiens : il les évoque d'ailleurs au moment de mourir (il énumère les chiens qu'il a eu lorsqu'il se repasse le film de sa vie). Plus que les chevaux, réservés à l'affection de son fils Paolo, les chiens sont des compagnons de prédilection. -Il y a un certain nombre de points communs entre les deux personnages, qui peuvent faire penser à une certaine identification maître/chien. [...]

[...] -Par ailleurs, à la fin du roman, dans les dernières lignes, Concetta rejette le corps empaillé du chien (cf assimilation au guépard). C'est la fin d'une époque, celle du Prince, donc celle de la vieille noblesse sicilienne dont il était le dernier représentant. La malédiction imprécation avant dernière ligne) peut évoquer le reproche du Guépard devant le déclin que les Salina se sont montrés incapables d'éviter. Conclusion Dans le roman il y a une réelle importance du symbolisme animal (cf le guépard). Par ailleurs, à travers les rapports homme / animal, on devine la psychologie du Prince. [...]