Le poète s'applique à décrire la pluie comme élément dominant dans toute la poésie, elle est concrète et descriptive. La notion est a priori simple et sans originalité. Cependant, l'assonance en « u » du vers 3, « En bas la rue où dans une brume de suie » ajoute une note d'originalité à l'image de la pluie qui tombe dans « le ciel gris rayé » tout en gardant la simplicité dans l'évocation. La « brume de suie » fait référence aux fumées, donc à la pollution. Le mauvais temps est mis en avant par les expressions, « flaques d'eau », « vitre ternie », « de la boue », « averse ». Il donne ainsi (...)
[...] Le spleen parait donc être généré par le temps pluvieux et la solitude, personne au vers 9. Il perd tout son optimisme, il y a un dégoût du genre humain. Il se met dans la peau du narrateur, celui qui ressent les sentiments, vers 11, pas lourds qui renforcent encore l'état d'esprit très noir de Jules Laforgue. Il semble s'enfoncer progressivement dans une déprime relativement profonde. Les autre hommes lui apparaissent comme enjoués, heureux. Il se fait passer pour une victime en s'apitoyant sur son sort. [...]
[...] Jules Laforgue est né en Uruguay en 1860, il mourut en 1887. C'est un poète français, symboliste et auteur de poèmes comme les Complaintes, des contes en prose, Les moralités légendaires publiées en 1887. Son style est précieux et impressionniste. C'est un des créateurs du vers libre (irrégularité du nombre de syllabes). Il écrit alors qu'il est atteint de tuberculose, il était épris d'absolu et obsédé par l'écrasement du monde de la modernité Le vers libre de Laforgue est l'emblème d'une liberté formelle sur le tragique du monde et de l'existence. [...]
[...] La notion est a priori simple et sans originalité. Cependant, l'assonance en u du vers En bas la rue où dans une brume de suie ajoute une note d'originalité à l'image de la pluie qui tombe dans le ciel gris rayé tout en gardant la simplicité dans l'évocation. La brume de suie fait référence aux fumées, donc à la pollution. Le mauvais temps est mis en avant par les expressions, flaques d'eau vitre ternie de la boue averse Il donne ainsi à ce phénomène pluvieux l'aspect d'éternité, l'averse toujours renforçant ainsi les perceptions visuelles de l'interminable pluie qui tombe sans cesse. [...]
[...] J'écarte mon rideau, En haut ciel gris rayé d'une éternelle pluie, En bas la rue où dans une brume de suie Des ombres vont, glissant parmi les flaques d'eau. Je regarde sans voir fouillant mon vieux cerveau, Et machinalement sur la vitre ternie Je fais du bout du doigt de la calligraphie. Bah ! sortons, je verrai peut-être du nouveau. Pas de livres parus. Passants bêtes. Personne. Des fiacres, de la boue, et l'averse toujours . Puis le soir et le gaz et je rentre à pas lourds . Je mange, et bâille, et lis, rien ne me passionne . Bah ! Couchons-nous. [...]
[...] Traduit le silence environnant qui renforce la solitude du poète en quête de nouveautés, de changement, de contact. Le poème est cyclique, il s'ouvre et se ferme sur l'image de l'ennui irréversible, Tout m'ennuie et je m'ennuie encor La déception est totale. Seul, chez lui, il s'éloigne encore du monde extérieur duquel il reste coupé. La question est existentielle, l'ennui et la tristesse subsistent. Conclusion Le poème est lyrique, il exprime les sentiments personnels du poète, la tristesse, l'ennui qui sont le signe de son spleen, expression du mal de vivre. [...]
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