Dans le premier quatrain, nous remarquions que Jules Laforgue donne de la nature une représentation poétique. Il développe la métaphore de la saison qui habille la nature, en reprenant les termes du domaine vestimentaire : "les buissons séparent de leurs robes de printemps" (vers1) ; "Avril brode des collerettes aux boutons d'or" (Vers 2) ; les sinusoïdes des étangs sont comparées à des moires (vers 4) (...)
[...] Plusieurs raisons peuvent en être la cause ; peut être ne le partage t'il pas ou le considérer t'il comme futile ; peut-être que, puisqu'il est mort à 27 ans, souffre t'il d'une maladie incurable et se sait il déjà condamné ? Ou souhaite t'il se suicider ? Ces dernières hypothèses seraient alors l'explication du fait qu'il attende l'heure sereine heure de la délivrance et que pour lui toute cette résurrection de la vie n'est qu'illusion. La mort est attendue, marquée d'une répétition j'attends toujours, toujours mais comme un soulagement. [...]
[...] SONNET DE PRINTEMPS, de Jules Laforgue Dans le premier quatrain, nous remarquions que Jules Laforgue donne de la nature une représentation poétique. Il développe la métaphore de la saison qui habille la nature, en reprenant les termes du domaine vestimentaire : les buissons séparent de leurs robes de printemps (vers1) ; Avril brode des collerettes aux boutons d'or (Vers ; les sinusoïdes des étangs sont comparées à des moires (vers 4). Nous remarquons également des personnifications : celle d'Avril qui habille les buissons et qui brode des collerettes, celle du liseron qui, impertinent, s'enroule aux volets et nargue le vent, celle de l'air parfumé qui semble caresser. [...]
[...] En effet, après avoir examiné le fait d'attendre la mort, il en fait une période avec humour et ironie : Le Destin ce farceur, voudra bien m'emballer (vers 14). Il en parle avec familiarité, comme une jeune fille qu'il souhaite emballer, séduire. Il ne veut sûrement pas qu'on ait une attitude de pitié, de sympathie larmoyante à son égard ou une émotion autre qu'esthétique. C'est un crissement, un grincement de l'âme, un grand soupir qui chasse le sanglot. Nous remarquons donc une opposition entre la nature, où tout exprime la résurrection, et l'état d'âme du poète qui pense à la mort. [...]
[...] Par tous ces éléments, nous pouvons déduire que ce poème de printemps cache en fait un sens plus profond. Jules Laforgue a du aimer une jeune fille couturière de son état et dont il nous fait la description ici. Dans les deux quatrains qui expriment la nature et les deux tercets qui expriment la condition de l'auteur, son état d'âme, nous remarquons une opposition, un contraste, que nous pouvons analyser. Cette opposition se vérifie aux vers 9 et 10 : Tout aime, tout convie aux amoureuses fières alors que seul, j'erre à travers tout le dégoût aux lèvres Le printemps est la saison du renouveau, de la résurrection, de l'amour. [...]
[...] Nous pouvons donc supposer que derrière ce poème du printemps, se cache une jeune fille qui était couturière. Nous pouvons nous pencher maintenant sur l'analogie qui existe entre les différents éléments décrits dans ce poème en rapport avec la nature et les sens. Celui de l'ouïe est présent à travers la mouche d'eau, les rainettes et les autans, mais à noter que ces sonorités semblent harmonieuses et paisibles. La vue est évoquée par les différentes images exprimées précédemment, mais surtout par les couleurs : l'or des boutons d'or, le vert des rainettes et des volets, le blanc des maisons. [...]
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