Madame de Lafayette, "La Princesse de Clèves", Incipit - publié le 28/09/2009

Résumé du document

La Princesse de Clèves est un roman de Mme de Lafayette qui paraît en plein Classicisme, c'est-à-dire en 1678. Cet ouvrage subit une double influence. Tout d'abord, l'influence de la préciosité puisque jeune, Mme de Lafayette a fréquenté les salons de la marquise de Rambouillet et de Mme de Scudéry. Dans ces salons, le thème principal des conversations était l'amour. La seconde influence est celle du jansénisme puisque Mme de Lafayette était une amie du duc de La Rochefoucauld (...)

Extraits

[...] L'euphémisme commerce évoque des relations charnelles avec le terme femmes mis au pluriel. La gradation même de celle dont il n'était pas amoureux montre qu'il s'agissait de n'importe quelle femme. On note également l'ironie de la narratrice en rapprochant occupations et exercices du corps C'est donc un personnage superficiel qui ne s'occupe pas de politique. Ce n'est pas un bon roi, Henri II n'était pas destiné à régner car il avait un frère François qui est mort et qui possède quant à lui un portrait laudatif avec grandes qualités et dignement Ces deux expressions sont des antiphrases se rapportant à Henri II qui n'a que des défauts et qui est indigne de régner. [...]

[...] La favorite appartient à la haute noblesse avec le terme duchesse Cette société idéale évoque les romans précieux comme l'indique certains indices comme le terme cercle évoquant un cercle littéraire, un salon précieux. On remarque également une allusion au Moyen-âge, période préférée des précieux avec courses de bagues Sur le plan stylistique, on peut noter l'emploi d'adverbes en ment caractéristique du style précieux avec admirablement On a donc l'impression d'un conte de fée qui va comporter une intrigue amoureuse qui se termine bien. Or, c'est tout le contraire, l'amour idéal n'existe que dans les contes. [...]

[...] Tout d'abord, l'influence de la préciosité puisque jeune, Mme de Lafayette a fréquenté les salons de la marquise de Rambouillet et de Mme de Scudéry. Dans ces salons, le thème principal des conversations était l'amour. La seconde influence est celle du jansénisme puisque Mme de Lafayette était une amie du duc de La Rochefoucauld. Le jansénisme a une vision très pessimiste de la société et en dénonce la superficialité. Ces deux aspects (amour et superficialité) vont être les deux thèmes principaux de l'ouvrage qui est aussi un récit historique car il se déroule au XVIe siècle. Nous sommes ici à l'incipit du roman. [...]

[...] II- Une critique acerbe Les dernières années est une expression évoquant la fin d'une période heureuse (la Renaissance et l'Humanisme) et le début d'une période extrêmement agitée (guerres de religion entre catholiques et protestants lancées par la reine Catherine de Médicis, veuve d'Henri II. Cet aspect sombre se retrouve dans le triple portrait réalisé par narratrice. la critique des personnages Le roi Concernant le roi, on remarque une figure d'atténuation avec deux litotes moins violentes et moins éclatantes dénonçant le comportement indécent du roi qui honore sa maîtresse devant tout le monde. Il ne maîtrise pas ses pulsions et possède un comportement animal. [...]

[...] Le terme dissimulations renforcé par l'intensif si est très négatif et montre que le personnage n'est jamais naturel. L'expression cette duchesse illustre le mépris de la reine pour Diane de Poitiers. Diane de Poitiers En ce qui concerne Diane de Poitiers, elle est née en 1499. Le roi possède donc une maîtresse de 60ans. Elle est donc très âgée pour l'époque. Elle a une petite fille qui est à marier elle a donc 12-13ans. Diane de Poitiers est en réalité une grand-mère. [...]