Le roman de Les Liaisons dangereuses, écrit en 1782 sous la plume de Choderlos de Laclos, est une oeuvre constituée de 175 lettres fondant un des romans épistolaires les plus aboutis de la littérature.
Chacune de ces lettres va être un rouage de la machination orchestrée par le Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil... Un complot fait de liaisons, de trahisons, de vengeances, qui prendra sa source au sein de deux éléments cruciaux : la séduction et la passion (...)
[...] L'œuvre de Laclos, en conclusion, ne penche pas explicitement pour la glorification de la passion ou la séduction, sa morale est bien plus complexe. Ce que nous pouvons retenir du roman, c'est l'union de la passion et de la séduction, qui vont former de dangereuses liaisons pour les personnages, et les mener à leur perte. Mais au-delà, nous remarquons que ce n'est pas simplement une notion comme l'amour qui va s'opposer à la puissance de l'intelligence et de la séduction, c'est aussi la fatalité que provoque cette mise en branle de conséquences bien trop dures à comprendre et prévoir pour l'esprit humain. [...]
[...] Un complot fait de liaisons, de trahisons, de vengeances, qui prendra sa source au sein de deux éléments cruciaux : la séduction et la passion. Le genre épistolaire, dans les Héroïdes d'Ovide ou les Lettres Persanes de Montesquieu, a su traiter la force et les conséquences de la passion. Mais l'originalité du roman de Laclos repose sur l'exposition des mécanismes de la séduction et de ses dangers, transmise au travers d'une polyphonie brillamment exploitée. Les personnages principaux des Liaisons vont gouter tour à tour à la séduction et à la passion, sans que l'auteur ne détermine explicitement ce qui incarne réellement son roman. [...]
[...] Sujet : Le roman de Laclos, Les Liaisons dangereuses, est-il un roman de la séduction ou de la passion ? Plan : 1. Un roman de la séduction a. La séduction au service de la vengeance b. La corruption de la vertu 2. Le pouvoir de la passion a. L'amour contre la machination b. L'amour pris en pitié 3. Quelle finalité pour l'œuvre ? [...]
[...] Toutefois, ne peut-on pas voir dans l'omniprésence de la séduction, une toute autre mise en valeur ? Le roman de Laclos pourrait porter en fin de compte le l'intelligence humaine en triomphe, tout comme la liberté, que l'on mêlerait au mal pur et simple. Le lecteur s'émerveille et prend peur devant ces méthodes, celles de Merteuil en particulier. Laclos a choisi de pousser ce personnage en avant des autres, voulant en faire un exemple d'intelligence et de maîtrise dans ses entreprises de séduction. [...]
[...] Comment ne pas comparer le flegme de Merteuil face à la folie passionnée de Tourvel ? Mais même les libertins, qui se servent de la passion pour perdre leurs victimes, constatent les limites de leur calcul. Valmont, libertin accompli, en est un exemple, puisqu'il va tomber amoureux de Tourvel dés le début du roman, faute grave que Merteuil lui reprochera vivement. L'amour de Valmont et Tourvel mis à part, les libertins sont victimes d'une autre passion qui les tuera : Une passion pour eux-mêmes, l'orgueil. [...]
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