Le 18° siècle, connu pour avoir été le siècle des lumières est aussi celui qui a vu l'apogée du libertinage. En particulier, Choderlos de Laclos, jeune officier discret de l'époque et lecteur admiratif de Rousseau publie à l'aube de la Révolution Française en 1789 Les Liaisons dangereuses, chef d'oeuvre du roman épistolaire française. Laclos va tisser une véritable toile entre treize personnages différends, ayant chacun leur propre personnalité, leur intimité et leur psychologie. En toile de fond, la liaison du Vicomte de Valmont et de la Marquise de Merteuil, toujours ardente, se nourrit de la perte de leur proche (...)
[...] Ici la phrase a plusieurs sens : elle justifie la faiblesse de l'homme dans sa nature, justifie le fait que Valmont ne fait que recopier la lettre, a pour but de persuader ou de convaincre la présidente et réduit Valmont à un perroquet ce qui donne un effet comique : il est totalement manipulé comme un pantin par Merteuil. L'argumentation Les causes invoquées sont multiples : lassitude, ennuie paragraphe), autres liaisons et 5). Notons aussi le cynisme de la raison d'excès d'amour de Mme de Tourvel qui serait trop envahissante, obstinée (cf. l'oxymore). C'est donc à elle qu'incombe la faute, Valmont se déresponsabilise. Il y a également des raisons générales : les lois de la nature contre lesquelles on ne peut pas lutter. [...]
[...] Il y a donc une progression dans l'argumentation. Notons une nouvelle fois l'hypocrisie de la lettre encadrée par l'expression mon ange ; a la fois ironique et insultante. La symétrie de l'expression insiste sur la mauvaise foi de la lettre. L'utilisation aussi bien sur du refrain ce n'est pas ma faute Il y a aussi une certaine symétrie dans les formules évoquée par le rythme binaire. Enfin remarquons l'insulte adressée à Mme de Tourvel puisque Valmont lui prête son immoralité en l'invitant à prendre un amant. [...]
[...] Evolution dans le libertinage : au : désigne la liberté de penser, le détachement du dogme religieux : l'Eglise catholique leur apparaît comme une secte. Au le libertin est forcément un intellectuel qui revendique la liberté de penser et le rationalisme. Au on entre dans la liberté de mœurs, avec la référence à Don Juan. Les lumières transforment le libertinage en une quête de plaisirs dans la vie dissolus de personnages sadiques. On a une réhabilitation du corps face à la répression sexuelle. [...]
[...] Il méprise les autres, veut être supérieur, dominer. Il ne doit avoir aucun attachement amoureux. C'est un sadique (cf. les œuvres du Marquis de Sade). Conclusion : Cette lettre se trouve au milieu du roman, elle est placé sous le signe du cynisme, à la banalité apparente des propos et du sujet s'oppose la profondeur et la vengeance cruelle de la marquise qui tente d'humilier la présidente. C'est la lettre la plus importante sur le plan dramatique, c'est en effet elle qui cèle de destin des personnages, le début de la fin. [...]
[...] L'anonymat de l'ami de Mertueil a pour but de mépriser Valmont, de le rendre anonyme, banal. Valmont est un homme sans volonté, lâche, sans vertu qui 2 tient compte de l'opinion public (pas comme les libertins) : c'est donc une description péjorative qui est faite de lui. Le deuxième destinataire : la présidente Le deuxième, et peut-être le vrai destinataire de cette lettre est la présidente de Tourvel. La lettre doit être recopiée par Valmont et doit lui être envoyé. [...]
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