Louise Labé, "Baise m'encor..." : commentaire

Résumé du document

Commentaire semi-rédigé niveau Lycée du sonnet de Louise Labé, "Baise m'encor...", tiré des Oeuvres paru en 1555.

Extraits

[...] Une intense sensualité Le baiser a du goût et Louise Labé le montre à l'aide de superlatifs: plus savoureux/plus amoureux Ces baisers sont marqués par la chaleur qui fait référence au feu, traditionnel de la passion et de la sensualité renforcée par l'adjectif doux et des rimes internes aux vers 9 et 10 aux sonorités joyeuses. II Le goût de la liberté A. Initiative féminine C'est la femme qui prend l'initiative de l'échange de ces baisers et il y a une profonde égalité dans la façon dont se déroule ce jeu. Oui, nous pouvons qualifier ces relations d'un jeu. La question au vers 5 permet d'interpeller le lecteur et ce même vers est coupé irrégulièrement, ce qui donne un certain ton vivace mais surtout celui de la liberté. [...]

[...] Louise Labé connaît bien cette forme en raison de son éducation à l'italienne. Il est construit de façon classique: deux quatrains en rimes embrassées, au premier tercet, deux rimes suivies et quatre rimes embrassées pour les derniers vers. Les vers sont des décasyllabes comme l'utilise Maurice Sèves. L'atmosphère de ce sonnet est très exultante et très sensuelle. I L'exaltation amoureuse liée à la sensualité A. Abondance de baisers Échange amoureux à travers le baiser qui se manifeste par une abondance de baisers : * Dès le premier vers, répétition du mot baiser (injonctions), et allitération en b. [...]

[...] Ce vers est très riche de part la présence d'un oxymore doux mal et de sonorités fluides en t B. Liberté totale Le texte est encombré d'aucune morale et Labé est pleinement sensuelle, sans tabou, et jouit d'une liberté totale: tant heureux c'est l'apogée de la jouissance montrée à l'aide d'un superlatif. Elle s'exprime d'une façon assez personnelle et assimile son aimé à un Dieu: Amour Les quatre derniers vers font office de conclusion et nous pouvons remarquer une absence de pronom personnels ce qui est très fréquent à l'époque. [...]